Véritable attente au moment de sa sortie, en 1994, Street Fighter est l’une des premières adaptations d’un jeu-vidéo au cinéma. Et forcément qui dit film d’action, film de combat à cette époque, dit forcément Jean-Claude Van Damme.
L’action se déroule à Shadaloo, pays fictif asiatique, en pleine guerre civile depuis un peu moins d’un an. Le despote, le tyran, le général M. Bison (Raul Julia), et ses rêves de grandeurs démesurés, prend en otage soixante-trois membres d’une organisation humanitaire, ainsi que trois soldats de l’équivalent des casques bleus, dont un certain Carlos Blanka (Robert Mammone), un ami proche du colonel Guile (Jean-Claude Van Damme).
Contre leur libération, il ne demande pas moins de vingt milliards de dollars, afin de commencer la construction de Bisonopolis, élément essentiel de son rêve à l’égo surdimensionné. Alors qu’à côté il décide d’utiliser ce Carlos Blanka pour une expérience génétique et sensorielle sans précédent, et absolument terrifiante !
Guile a moins de trois jours pour arrêter Bison, avant la fin de son ultimatum. Entouré de ses adjoints Cammy White (Kylie Minogue) et T. Hawk (Edward R. Pressman), il doit monter cette mission périlleuse, alors que plus haut on lui dit préférer négocier, tout en devant arrêter un vendeur d’armes de Shadaloo, Victor Sagat (Wes Studi), organisant des combats clandestins, où nous allons retrouver Ryu (Byron Mann) et Ken Masters (Damian Chapa) petits arnaqueurs, là au mauvais endroit, au mauvais moment. Ces derniers, pour être libérés, acceptent d’aider Guile à trouver Bison…
Mais d’autres personnages en ont après Bison, notamment la journaliste Chun-Li Zhan (Ming-Na), bien décidée à se venger du despote, et ce à n’importe quel prix !
Le film a le mérite, de vraiment reprendre tous les personnages Super Street Fighter II, à l’exception de Fei-Long, personnage ressemblant trop à Bruce Lee et remplacé par Sawada. Mais cela s’arrête là, car c’est du grand n’importe quoi ! Dhalsim (Roshan Seth) devient un médecin frêle responsable de la création de Blanka… Honda (Peter Navy Tuiasosopo) devient Hawaïen… Sagat ne ressemble à rien… Ryu n’est qu’un personnage secondaire… Ce ne sont que quelques unes des nombreuses erreurs d’adaptation.
Le film a très, très mal vieilli, les combats sont ridicules, les effets spéciaux navrants, et ne parlons pas des répliques du film qui sonne plus creuses qu’un crâne vide… On frôle la caricature…
Bref, ce film est un véritable calvaire à regarder. Difficile de dire s’il faut rire pour se moquer, ou pleurer de voir un tel saccage de ce jeu mythique…

Romain_Bouvet
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le 23 août 2015

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Romain Bouvet

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