Her new boyfriend has an incredibly long neck. Just thinking about giraffes makes me angry.

Submarine, c'est l'histoire d'Oliver, un jeune gallois vivant à Swansea, pris entre les problèmes de couple de ses parents, qu'il ne se prive pas d'espionner, et ses propres amours de lycéen.


Soulignons directement les évidences. En premier lieu, la musique est superbe. Partagée entre Andrew Hewitt pour les passages instrumentaux et Alex Turner, leader des Arctic Monkeys, qui a composé quelques chansons originales pour l'occasion, elle est un vrai régal pour les oreilles. Également, Submarine, esthétiquement, c'est top. La photo, superbe, a été minutieusement étudiée, et l'utilisation des différentes sources de lumière à très bon escient donnent un excellent rendu. Lors des passages musicaux, on se croirait même davantage dans un clip que dans un long-métrage. Ce n'est pas étonnant lorsqu'on sait que Richard Ayoade a dirigé beaucoup de clips, dont certains des Arctic Monkeys.
L'histoire d'amour d'Oliver est plutôt bien faite et rappellera surement des souvenirs à beaucoup de monde. La période post-rupture en particulier vise très juste et convient tout à fait à ce que peut ressentir un garçon de 15-17 ans. Par ailleurs la réaction d'Oliver vis-à-vis de la probable séparation de ses parents sonne également juste, puisqu'il n'en fait ni trop, ni pas assez, évitant donc les excès bien trop fréquents dans les autres productions.


Cependant, deux choses m'ont considérablement gêné durant le film. Tout d'abord, la réalisation: j'ai eu maintes et maintes fois l'impression de regarder un film de Wes Anderson, à tel point que j'ai vérifié si les deux réalisateurs avaient déjà collaboré, et il s'avère que ce n'est pas le cas. On trouve beaucoup de tics "andersoniens" chez Ayoade, que ce soit dans l'attitude des personnages ou dans les fameux plans symétriques que ce cher Wes aime tant. Bien qu'Anderson n'ait pas le monopôle de la symétrie, chacun sait qu'il s'agit de sa signature. N'ayant trouvé trace d'un quelconque hommage, j'y vois donc un cruel manque d'inspiration à la réalisation de la part d'Ayoade.
L'autre défaut est pour moi l'écriture des personnages, car aucun n'attire spécialement la sympathie. Le père dépressif et mou ne crée pas vraiment d'empathie, la mère est d'emblée présentée comme fautive, le voisin n'en parlons pas, la copine est chieuse et peu fréquentable, et Oliver, bien qu'agréable, est tout de même un poil dérangé. Finalement, seuls ses amis, certes un peu idiots, ont réellement obtenu ma sympathie.


Submarine est donc un film correct, agréable pour les yeux et les oreilles par sa photo et sa BO, un gentil retour à l'époque du lycée où les problèmes majeurs étaient les parents et se trouver une copine.

JakeElwood
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films avec Paddy Considine et Les meilleurs films avec Sally Hawkins

Créée

le 31 juil. 2014

Critique lue 527 fois

7 j'aime

Jake Elwood

Écrit par

Critique lue 527 fois

7

D'autres avis sur Submarine

Submarine
Gand-Alf
8

Everything is illuminated.

Ayant eu une adolescence absolument merdique (bah ouais, FaceBook n'existait pas encore), je me régale comme un vrai petit sadique devant chaque film montrant ce moment charnière dans la vie d'un...

le 3 févr. 2014

36 j'aime

2

Submarine
Holly_Golightly
4

Oui, mais...

On ne peut nier qu'il y a un vrai univers dans ce film. Lorsque ça commence, on passe son temps à sourire, l'humour est très anglais et c'est tant mieux et les situations complètement timbrées et...

le 26 juil. 2011

30 j'aime

1

Submarine
Filmosaure
8

Photo vieillie, nostalgie

Submarine, c'est le genre de petit bijou que l'on voit un peu par hasard car il ne bénéficie pas de la promotion accordée à des block-busters décérébrants (tel Transformers 3, au hasard). Sans...

le 29 juil. 2011

28 j'aime

Du même critique

Seul sur Mars
JakeElwood
6

Il faut encore sauver Matt Damon.

Après la vague de biopics en tout genre et l’overdose de super-héros, sommes-nous en train d'assister au début de la mode des films dans l’espace ? Après Gravity et Interstellar pour ne citer qu’eux,...

le 23 oct. 2015

50 j'aime

4

Annie Hall
JakeElwood
7

A relationship, I think, is like a shark. You know? It has to constantly move forward or it dies.

Attachez vos ceintures, nous voilà partis pour 1h33 de dialogues non-stop ! Pas d'escale avant la fin du film, j'espère que vous avez pris vos précautions. Considérée par beaucoup comme une des...

le 22 juil. 2014

49 j'aime

3

La Chasse
JakeElwood
9

Le poids des mots.

En premier lieu, pour avoir vécu dans la province danoise, je tiens à souligner le réalisme prenant du village au cœur de l'hiver danois. On s'y croirait à tel point, aussi bien au niveau des décors...

le 2 mai 2014

39 j'aime

4