Sucker Punch par Costiome

Voir le parcours d'une fille dans un environnement dramatique et difficile, agrémenté de phases où l'imagination de la fille prend le dessus pour expliquer l'inexplicable.
C'était une super idée et Guillermo del Toro l'a sublimement montré avec le Labyrinthe de Pan.
Mais quand on a un mauvais scénario et qu'on ne sait pas ce qu'on veut, ça donne Sucker Punch.

Ici, 50% du film se passe dans l'imagination du personnage principal, superbe prétexte pour que Zack Snyder se fasse plaisir en montrant des minettes en jupettes, katana et kalachnikov faire des chorégraphies, sans que cela n'aie aucune incidence sur l'histoire principale.
Le problème est dans ce dernier point : ces séquences sont tellement inimportantes qu'on pourrait les enlever du reste du film. On pourrait limite croire qu'elles ont été rajoutées au montage pour mettre de l'action dans cette histoire dramatique.

Alors non. Il y avait plein d'autres possibilités qui tiennent la route pour montrer des séquences d'action comme ça, et quelque soit l'explication donnée, on y aurait cru ! Mais le choix fait par le réalisateur dans ce film est tout simplement l'un des plus insultant envers son public : c'est pas réel donc je fais ce que je veux.

Après, on peut aussi parler des 50% restants du film, où un personnage arrive à voler la carte d'une prison sans difficulté mais peine à voler un couteau dans une cuisine, ou bien tout simplement des personnages , montrées auparavant comme des femmes fortes, qui se laissent torturer, mourir et/ou sacrifier sans réagir pour le bon déroulement du scénario.

Quand on regarde un film, on est prêt à gober n'importe quelle explication, même si cela implique des dragons, allemands zombies et robots : dans ce film, Zack Snyder a choisi de n'en donner aucune et c'est réellement dommage, car on a vraiment l'impression d'avoir perdu son temps.