Orc-nazi-robot-de-glace-manga-dark-kikoo-dragon-rock-movie
J'ai une très bonne nouvelle pour les réalisateurs du monde entier. Il n'y a plus besoin d'établir une relation entre une scène et la suivante. Une vraie révolution! Imaginez un peu les implications. Un tournant du scénario ne vous plaît pas? Une scène vous paraît ennuyeuse? Qu'à cela ne tienne, on la supprime et on la remplace par deux putains de samouraïs de onze mètres de haut avec le yeux qui brillent du rouge. Le cinoche a atteint un nouveau stade, je vous dis. Et ce n'est pas tout, grâce à ces scènes rien à voir, vous pouvez aussi habiller vos actrices comme bon vous semble, en prostituée brésilienne, par exemple.
Vous l'aurez compris, Snyder n'en a plus rien à faire de son histoire. Tellement plus rien à faire qu'il se paie le luxe d'avoir une trame pas si mal sacrifiée au profit de ses scènes d'actions manga-jeux-vidéo-clipesque. En fait, j'en regretterai de voir les zombies-nazis-mécaniques-de-glace se faire trucider par les strip-teaseuses-écolières-japonaises à coup de mécha à la place de la véritable histoire.
Il ne faut pas manquer de tirets lorsqu'on parle de Sucker Punch, le film du grand n'imp' ultime.
Ce côté grosse soupe sans intérêt est d'autant plus regrettable que Snyder nous a mitonné des scènes d'actions aux petits oignons dans des univers trop rarement vus au cinéma. Je pense notamment au moment Steam Punk avec les nazis-machins. Ils sont super bien faits ces soldats! Avec la vapeur qui leurs sort des trous de nez quand ils se prennent un pain et tout. Mais à quoi bon quand ça dure 5 minutes et que c'est sans lien avec l'histoire. Il aurait fallu un film pour chaque chapitre.
Bref, un film qui m'a fait l'effet d'une grosse soupe sans liaison. Et la dernière partie dark-pessimiste est le coup de grâce à cet amas qui était déjà bien assez graisseux et indigeste. Ce film bouffe à tous les râteliers. A tel point que ça en devient vulgaire.