Pas facile de se faire une opinion bien tranchée après un seul visionnage de ce Sucker Punch...
Zack Snyder, on (moi en tout cas) le connaît surtout pour le très controversé 300. Alors quand j'ai appris ici-même qu'il avait mis son style, aussi tape-à-l'oeil qu'efficace, au service d'une sorte de thriller fantastique à la sauce teen movie option jupettes et jarretelles, et même si peu de bien en était dit, mon petit côté pervers libidineux a fini par choisir à ma place. En même temps, faut bien le comprendre le pauvre, ce casting a de quoi faire saliver, avec en sus la présence d'Abbie Cornish (Bright Star) qui avait de quoi surprendre... Fini la poésie, place aux bas-résilles !
Malheureusement, il y a un gros souci avec l'histoire de cette gamine emmenée par son beau-père à l'asile après la mort de sa soeur, s'y créant deux niveaux de mondes imaginaires pour s'enfuir, mais qui ne révèle son seul véritable intérêt que sur la toute fin... Bah ouais quoi, c'est bien beau d'avoir une bonne idée de "twist", mais si la partie antérieure ne suit pas, par un manque de maîtrise de l'intrigue et de l'écriture, on se retrouve un bon moment à se dire qu'on mate juste un blockbuster mal ficelé de grosses bastons avec minettes affriolantes amenées sur un plateau... Rien de plus, malgré une certaine virtuosité en l'occurrence.
En revanche, si j'aime donc le style visuel surréaliste de Zack Snyder, malgré 2-3 ratés çà et là, la bande-son, essentiellement basée sur des reprises, m'a posé bien des soucis. Autant celles-ci se révèlent acceptables lors des phases de combats, autant lorsqu'il s'agit du monde intermédiaire, c'est une catastrophe... Surtout que nos oreilles n'ont pas l'occasion entre-temps de se remettre de dialogues d'une médiocrité sans nom.
Finalement, c'est donc à ses deux extrémités que Sucker Punch assure le mieux. L'intro, pas mal, puis entre la scène radicale scellant le destin de certain(e)s des protagonistes, évitant même au film de sombrer dans la soupe à la guimauve, et cette révélation finale qui me fait réviser ma copie, je me retrouve à mettre la moyenne à ce qui ne le mérite probablement pas. Parce que je suis à peu près sûr que le revoir en connaissance de cause me le rendrait plus agréable. Mais je ne le ferai pas, hein, faut pas déconner non plus ! :p