Le sens de la vie. Ah bon?!

Lors de mon premier visionnage, j'avais été particulièrement déçu de film qui n'était pas du tout ce que j'avais pensé. Ayant vu du coin de l’œil les différents trailer du film, je m'attendais à un film fantaisie un peu déjanté. Avouons qu'à ce moment je n'avais que 13 ou 14 ans. Je considérais le cinéma comme un simple divertissement sans chercher à aller plus loin.
Je m'étais profondément ennuyé et je crois n'avoir pas passé les quinze première minutes de film avant d'arrêter.
Cinq ans plus tard, plusieurs centaines de films visionné et une connaissance accru (Oh ! Vous voyez la modestie ? Moi non plus!) en cinéma, je décide de revoir ou tout simplement voir ce film de Zack Snyder. Je n'ai jamais porté ce réalisateur dans mon cœur ; en même temps le seul film que j'ai aimé, voir adoré est Watchmen, le reste de sa filmographie m'ayant plus ennuyé qu'autre chose (ce qui est un peu paradoxal vu que ses autres films sont plus centré sur l'action à mon goût que Watchmen). Pourtant je dois avouer que je ne peux m'empêcher d'apprécier sa réalisation totalement exagéré en abusant des ralenti et des gros plans, donnant un style plus proche des comics ou des mangas (attention pour ce dernier je reste prudent vu que je déteste ça). C'est d'ailleurs pour ça qu'il s'est spécialisé dans l'adaptation de comics. La photographie de ses films sont toujours très prononcé donnant un air très artificiel renforcé par sa façon de filmer.
Et Sucker Punch ne déroge par à la règle ; les scènes d'actions sont assez fun et bien maîtrisé avec des effets spéciaux à outrance mais accentuant bien le côté imaginaire que veut donner le réalisateur. En effet car les côté fantaisiste sont causé par l'imagination de la protagoniste BabyDoll (seul les surnoms sont donné dans le film). Et c'est un peu tout ce qu'il y a d'intéressant.

Et pourtant le pitch de base était vraiment intéressant et assez glauque, amplifié de nouveau par la photographie et la réalisation. Seulement, c'est trop vide ; causé par un temps de film trop court (1h46) et cette tentative de le rendre tout public averti rend la chose bien trop lisse et propre pour l'histoire. On cache les morts, le sang, la violence envers les personnages et donc l’ambiance s'en retrouve réduite. Une ambiance qui pourtant est assez intéressante, le film s'ouvrant sur... l'ouverture de rideaux de théâtre qui pose l'histoire dessus. Oui Snyder veut nous faire dire que le film est une pièce de théâtre car... Car c'est une super classe.
Et c'est là la raison pour laquelle il fait tous ces choix, car c'est classe mais ça n'apporte rien au récit. Vous me diriez : « mais c'est un divertissement cher Narloc ». Et je vous répondrez par un simple et argumenté : « Oui, mais non. » ; l'introduction et la conclusion nous laisse penser que ce film aurait dû nous faire réfléchir et apporter un message important. Mais rien que le fait d'utiliser du conditionnel montre que ça n'a pas marché. Qu'est ce que le film nous apporte ? Qu'utiliser des femmes perdu sans leur accord c'est très gentil ? No shit sherlock !
D'après le monologue de fin, on doit avoir compris que dans la vie c'est pas facile d'avancer et qu'il va se passer plein de chose. No shit sherlock x2
C'est pas un peu ce que TOUTES les fictions te montre ?

C'est dans les univers crée que l'ambiance reste pourtant le plus intéressant. Le film nous présente un monde asiatique avec des samurai géants, une seconde guerre mondiale avec des zombies nazis et des mécas, un monde médiéval avec des avions, un dragon et des flingues et un univers futuriste assez « normal » comparé au reste. Tout se passe dans la tête de BabyDoll quand elle se met à danser pour distraire les gens vers qui les autres vont voler les objets nécessaires pour la fuite et sert à illustrer le vol de faon plus épique. Pour l'histoire ça ne sert à rien. Comme je l'ai dit plus haut c'est juste pour faire classe. Nous nous retrouvons alors à trouver l'histoire principale fade et sans intérêt ce qui n'est pas franchement très bien.

Du côté des acteurs, ils font bien leur boulot mais le script donné ne permet pas une réel création d'empathie ou de haine. En même temps, on les introduits, ils font toutes les actions sans vraiment réfléchir si c'est bien ou non et chaque dialogue ne sert qu'à faire avancer l'histoire. Bon Oscar Isaac (<3) réussit à rendre son personnage antipathique mais cela reste bien moins compliqué que de créer de la compassion pour un personnage.

Ce film est beau et classe, mais est complètement vide... Comme beaucoup de films de Zack Snyder et tout ce que le film entreprend amenuise une autre facette du film.