Show must go home
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Après avoir assidûment visionné Bad Times, End of the Watch ou encore Fury, je me suis réjoui (un peu vite) du choix osé de la part des Studios d’engager un réalisateur bercé à l’indé qui a su me faire découvrir le très cinématographique quartier de South Central de L.A avant de partir en guerre avec Brad Pitt.
Parce que oui, cette embardée de Super-vilains aura pu devenir le frère « dark » et décalé d’un « Gardiens de la Galaxie » du gentil cousin, Marvel. Perdu, encore. Même si la BO est sympathique.
En visionnant le film, on apprécie davantage les chamaillages iconiques entre Batman et Superman qui, malgré quelques maladresses notables, ont su se démarquer de celles des Avengers et de leur surdose humoristique.
Plus inquiétant, il semble que David était littéralement « ailleurs », si ce n’est absent des débats filmiques. Sa caméra tendue et perforatrice n’a pas fait le voyage au pays des « bad guys » qui finalement ne sont pas si méchants que ça. Scénariste à succès de Training Day réalisé par son pote Antoine Fuqua, David signe le scénario de sa dernière réalisation. A part l’originalité de lancer les petits méchants de Batman dans une mission hautement impossible (aux vues des pouvoirs de l’Enchanteresse), rien à déclarer, surtout du côté du renouveau et de l’innovation. Les dialogues sont trop souvent pauvres (surtout ceux bas du front de Killer Croc qui prennent l’eau) et la construction du récit est similaire à tout film de Super-héros qui ne souhaite pas s’élever plus haut que sa simple aspiration commerciale.
Mais peut-être que comme David, Ayer a voulu s’attaquer à trop gros pour lui en la personne du Goliath DC façon Warner Bros, ou simplement souhaite-t-il financer un nouveau projet plus « personnel » (on l’espère). Dans tous les cas, contrairement à l’issue biblique, David s’est défilé.
Créée
le 25 août 2016
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