Y'a t'il un pilote...

L'Hudson est un fleuve qui traverse New-York, longe Manhattan par l'ouest, passe sous le Washington Bridge... et un Airbus a amerri en janvier 2009, 3 minutes à peine après avoir décollé de l'aéroport La Guardia...

Ce film, réalisé par l'inoxydable Clint Eastwood, raconte cette fantastique histoire, un vrai miracle dans la longue liste des pannes d'avions qui se terminent en général assez tragiquement (oui, par un crash, c'est ça).

155 passagers au départ, 155 à l'arrivée, pas un mort, quelques blessés tout au plus, secourus dans les premières minutes par des ferries qui naviguaient sur l'Hudson (ils font la navette régulièrement).
Essayez de rester dans une eau à 2°, ne serait ce que 30 secondes, vous aurez une petite idée de l'environnement dans lequel se sont retrouvés ces miraculés...

Bon, pour en revenir au film, Tom Hanks campe le rôle du commandant Sullenberger (surnommé "Sully" donc) qui a eu ce fabuleux réflexe de poser son Airbus sur l'Hudson, plutôt que de suivre les procédures d'urgence. Le NTSB, l'équivalent américain du BEA (Bureau d'Enquêtes et d'Analyse en France) va lui chercher des noises (mais en fait, il fait son boulot), en prétextant que les simulateurs ont réussi à faire atterrir l'avion sur un autre aéroport.

Sullenberger, devenu héros de manière instantanée, grâce à la couverture média de l'époque, qui a suivi en direct toute l'affaire, finira par être blanchi.

Ce film est sobre, évite les grandes envolées lyriques sur le patriotisme et l'héroïsme, et c'est surtout grâce à la composition de Tom Hanks, toujours mesuré, qui n'en rajoute pas dans le pathos.

Et c'est bien comme ça.
Les minutes qui décrivent l'avant "crash" (qui n'en est pas vraiment un) sont réalistes et saississantes, mais là aussi, sans excès. Juste ce qu'il faut.
Les scènes des secours sont également très bien filmées, proches d'un documentaire, et habilement allongées et complétées par les vraies scènes.