Scénario catastrophe à la gloire d’un certain idéal du patriotisme

C’est donc un amerrissage historique. Les médias font du pilote Sully un héros mais une enquête sera officiellement ouverte pour comprendre. Elle remettra en question le professionnalisme de ce pilote qui se retrouvera sans réacteur à survoler les vieux démons de Manhattan à cause de quelques bernaches du Canada. Plus tard, un simulateur démontrera que malgré les circonstances, la trempette pouvait être évitée. Sully risque de tout perdre et les administrations semblent oublier que seul l’avion s’est noyé.

Emplâtré dans les grands récits américains, l’inspecteur Harry semble avoir marché sur la Une des journaux pour empocher des millions dollars au Box-Office. Lorsque Tom Hanks s’écorche contre la stupidité des grandes institutions, le film trouve un second souffle. Mais il reste surtout un scénario catastrophe à la gloire d’un certain idéal du patriotisme: En somme, l’histoire d’un type simple qui sauve le monde sous l'étendard américain.

Le tout est emballé dans une papillote d’orchestre symphonique, ça travaille l’émotion aux violons. Il en résulte le portrait lénifiant d’un homme pourtant héroïque. Enfin, au rayon Clint Eastwood s’il ne devait y avoir qu’un portrait à conseiller, cela resterait inévitablement celui de Charlie Parker: The Bird. Encore une histoire de piaf tiens !