"You are my sunshine, my only sunshine... You make me happy when skies are grey... You'll never kno

Le réchauffement climatique n'est pas un problème pour Danny Boyle. En effet, dans 50 ans, le soleil sera sur le point de s'éteindre, et l'avenir de l'humanité sera alors placé entre les mains de quelques astronautes chargés, ni plus ni moins, de rallumer notre bonne vieille lanterne astrale à grand coup de bombe nucléaire.

Si le pitch peut donner quelques sueurs froides au vu des dernières productions du genre (The Core ou bien Armageddon, deux films catastrophe, et pas seulement dans leur sujet), le chemin pris par Boyle et son compère Garland est heureusement tout autre. On est en effet bien plus proche d'une quête métaphysique à la 2001, le tout relevé d'une légère pointe de slasher spatial qui n'est pas sans rappeler Alien. La comparaison est flatteuse, mais aussi parfois un peu lourde à supporter. Ils ne réinventeront effectivement pas le genre (ce qu'ils avaient su faire avec 28 jours plus tard), mais ils signent tout de même un film d'une beauté époustouflante (certains plans sont d'une grâce infinie !), avec en prime assez de fond pour contenter les spectateurs voulant bien se donner la peine de réfléchir un tantinet (cette fascination pour l'astre suprême et le complexe d'Icare qui en découle, avec cette addiction héliotropique ; les différents dilemmes moraux rencontrés par les personnages...).

Malheureusement, cette entreprise n'est pas exempte de tout défaut. Le brassage des genres et les différents twists pourront en agacer certains, tout comme le déroulement narratif, convenu et déjà-vu (chacun y va de son petit sacrifice, les tuiles s'enquillant les unes sur les autres...). Quelques fautes de goût viennent également sortir le spectateur de sa contemplation quasi-hypnotique (les combinaisons spatiales en forme de lamantin doré, ou bien encore le méchant de service qui ne ressemble à rien si ce n'est à un Jason carbonisé).

Mais au final, les intentions et l'honnêteté du réalisateur l'emportent tout de même haut la main sur ces quelques écueils. Emmené par un casting international au diapason (Cillian Murphy en tête évidemment), et une bande originale magnifique (John Murphy et Underworld, forcément...), Sunshine nous fait effleurer la surface de cet astre fantasmatique, et sincèrement, on en redemande !
Cm4
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le 24 mars 2011

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