Alex Garland a bien failli fusiller à jamais la carrière de Danny Boyle. Néophyte impotent, il est à l'origine des aberrations que sont The Beach et surtout 28 Days Later, survival irresponsable où les héros passent leur temps à se mettre volontairement en danger pour le bien d'un suspense frelaté.
N'étant plus à une connerie près, il pond Sunshine, un film d'anticipation à visée philosophique mais à tendance maniaco-dépressive. Bilan : un record du monde.


Tout commence par une équipe de sociopathes aux facultés de jugements plus que discutables qu'on a envoyé dans un joli vaisseau hyper-couteux ( bouclier en or, et tout... ) pour redémarrer le soleil.
Leur psy aime prendre le soleil sans protection au petit matin.
Leur botaniste déprime en silence.
Leur spécialiste des bombes à soleil ne sert à rien vu que l'engin est déjà construit et prêt à l'emploi.
Leur... C'est qui les autres ? Il y a des gens dans ce groupe dont l'utilité au sein de l'équipe m'est encore inconnue. A un moment, une meuf réveille tout le monde pour leur montrer Mercure. C'était ça son taf ? Spoter les planètes ? Quelle rentabilité !
Et pour injecter du drame, l'équipage ne s'entend pas très bien de temps en temps. Au gré des lubies imprévisibles de Garland.


Le joli vaisseau est aussi le résultat de milliers d'heures de travail et un taré a cru bon de placer l'antenne de communication au bout d'une hélice en périphérie de l'habitacle. Au moindre déplacement du bouclier, elle saute. C'est un peu comme si dans le corps humain, notre faculté de parler se trouvait au bout de l'index. Cognez vous UNE fois et vous ne parlerez plus jamais.


Bref, une fois de plus le film n'a aucun foutu sens, les prises de décisions sont aléatoires et pour nous refaire le coup du film qui bifurque sans prévenir, le dernier tiers se transforme en sous-Event Horizon : une partie de cache-cache hallucinogène avec un rescapé de Resident Evil, des plans dans tous les sens, une musique inutilement agressive pour un résultat à vomir de stupeur.

Mike Öpuvty

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