Super 8 par Alex

Deux choses sont spectaculaires dans Super 8 : la beauté d'Elle Fanning (petite sœur de Dakota), qui tient ici son grand moment de cinéma lorsqu'elle répète une scène et dévoile devant ses petits camarades ahuris un talent d'actrice insoupçonné (impossible de ne pas penser à la scène quasi identique et tout aussi fascinante du casting de Naomi Watts dans Mulholland Drive) ; et la séquence de déraillement du train, qui s'impose comme un monument d'action à vous scotcher à votre siège.
Ces deux moments s'enchaînent dans le film et sont ce qu'il propose de meilleur.

Car pour le reste, l'agréable sentiment de nostalgie qui m'a immédiatement étreint (en rendant hommage aux films des années 80, Super 8 séduira les trentenaires qui retrouveront avec émotion l'univers de leur jeunesse et une bande de gamins qui rappelle énormément celle des Goonies) s'est progressivement transformé, si ce n'est en ennui complet, en tout cas en forte sensation de déjà-vu. Et ce n'est pas la toute fin, copiée-collée sur celle d'E.T., qui l'aura atténuée.

J.J. Abrams a manifestement voulu rendre hommage à son producteur Steven Spielberg, et sur ce point c'est parfaitement réussi. Mais peut-être attendais-je un peu plus qu'un hommage tellement respectueux qu'il finit par frôler le remake.