Spurlock semble vouloir se montrer subversif, mais, sa volonté de dénoncer la malbouffe en en consommant avec un excès peu courant dans la vie réelle (voire totalement inexistant) ne démontre rien: il n'est que consensuel. On sait que la junk food (d'où vient ce surnom, d'après vous?) n'est pas de qualité, et encore moins recommandée pour la santé. Dès lors, que peut-on démontrer en ne faisant qu'en manger, ce qu'à ma connaissance, personne ne fait? Il ne fait que démontrer les effets néfastes des excès. C'est valable pour l'alcool, l'eau, en fait, n'importe quoi, comme aurait dit Paracelse.
Par ailleurs, une expérience unique demeure un anecdote, et le fait qu'elle aboutisse à des changements spectaculaires et des problèmes de santés soigneusement portés à la connaissance du public rapprochent plus ce film d'un putaclic mal ficelé que du pamphlet.
Bref, bien loin d'un séisme sociétal, tout indique que Super Size Me est avant tout une tentative d'exister médiatiquement, sans fond ni propos.