Manger McDo pendant un mois complet à raison de trois repas par jours, on peut évidemment que s'imaginer que ça ne sera pas très bon pour la santé de Morgan Spurlock, réalisateur du film et sujet de cette expérience.
Le résultat est sans appel, et sans surprise. On n'apprend rien dans ce documentaire : problèmes de santé multiples, prise de poids, impact psychologique, c'est ce à quoi on s'attendait.
Le documentaire nous caresse bien dans le sens du poil : il se risque à ne prêcher que des convertis. En effet, de par son approche extrêmement sarcastique, Super Size Me ne suscite que les adeptes ou bien les réfractaires. C'est quitte ou double, en quelque sorte.
A coups de multiples preuves en tout genre (témoignages d'obèses, témoignages de spécialistes, abondance de chiffres, investigations dans les restaurants et dans les écoles), il s'agit là d'une sorte de démonstration anti-malbouffe, qui se veut irréfutable. Il se divise en plusieurs parties (the toxic environment, nutrition, addiction...) mettant parfois en évidence des problématiques qui dépassent la simple entreprise McDonald (le passage m'ayant personnellement le plus marqué étant celui sur Sodexo, qui distribue la malbouffe dans les écoles américaines).
Évidemment, je ne vais pas contester les faits : manger McDo si souvent, c'est très mauvais. Mais tous les excès sont mauvais, quels qu'ils soient. La bonne alimentation, ce n'est pas quelque chose d'évident. Je ne pense pas que le problème ne vienne que des fast-foods.
Cependant, et notamment dans le cas des États-Unis, la place que prend l'obésité devient trop importante et on ne peut pas nier le rôle des fast-food. Si le documentaire se veut extrêmement dénonciateur et railleur, il met tout de même en évidence un problème de société majeur. Son approche, si elle est discutable, a au moins le mérite d'avoir attiré l'attention, et a sûrement permis à certaines personnes de revoir en partie leur alimentation. En soi, c'est louable.