Harper's bazar
Je ne sais plus du tout pourquoi ce sagouin de Pruneau a réussi à me refiler ce film la dernière fois que je suis passé chez lui, mais bon, du coup, j'étais tombé sur deux trois images assez...
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le 3 août 2012
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Je ne suis pas un fan d'Argento. Certes, réalisateur pionnier dans le cinéma giallo/gialli (néanmoins crée une bonne dizaine d'années avant le début de sa carrière) il n'est pas forcément brillant. Je me rappelle encore le fastidieux Phenomena, échancré par ci et là d'Iron Maiden et de kitscheries plus kitsch l'une que l'autre, avec sa musique tonitruante et son ambiance plate et morne, ou encore l'infâme Giallo, tout droit sorti d'une fête foraine ou de l'imaginaire d'un producteur d'Asylum Production, avec un Adrien Brody (heureusement pour lui) méconnaissable.
Mais ici, pas question de papoter sur pourquoi Argento n'est (peut-être pas ?) pas un génie.
Parce qu'il a su me prouver le contraire avec cette oeuvre.
Attention, pas non plus question de crier au chef d’œuvre, cela serait trop fastoche, mais de crier hourra à Argento pour sa mise en scène. En effet, entre les plans inspirés (peut-être involontairement) d'un William Blake, et les couleurs rococo rouges vives, flashy, pétantes, le réal veut montrer qu'on est dans les 70's, jusqu'à la BO des Goblins. Et il a raison. Peut-être que le genre horrifique vieillit parfois très mal, mais vouloir ancrer son film dans son époque n'est-il pas le résultat de l'acceptation des codes qui nous sont donnés en temps voulu ? Et aussi, vouloir allier rococo et la fin de l'ère vinyle n'est-il l'un des plus beaux syncrétismes, surtout quand celui-ci se réalise au sein d'une oeuvre d'épouvante ? Dario veut nous prouver qu'il sait presque tout faire. Des costumes et maquillages de Porfino, la musique de Lucio et Claudio, l'assistanat de Spa, il fait tout très bien, propre, carré.
En effet, l'utilisation du terme "propre" est je pense ici très approprié, car le réal ne tombe pas dans le grand guignolesque, dans les effusions verbales, les cris, et le gore. Tout est propre, même le sang rouge comme une tarte à la framboise que vous préparait votre papy après l'école. Et que dire de la douce Jessica Harper, icône des séries B de cette fin de décennie, 3 ans après la révélation dans le chef d'oeuvre de De Palma. A elle seule, cette douce et menue actrice porte le film et ses ovaires tout le long, elle dirige les plans et non l'inverse, à en croire que le scénario a été bâti pour elle.
Si ce n'est que beaucoup de jolis points ornent ce film, je pense que subsiste un défaut : Pourquoi la scène finale est si nulle et expédiée comme une poubelle dans un conteneur ?
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Créée
le 7 juil. 2018
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