20 ans ont passé, nous retrouvons Edimbourg qui a bien changé. Tout comme Spud, Sick Boy, Renton et Begbie. Ils ont désormais la quarantaine et tous leurs rêves se sont fracassés sur le mur de la réalité. Mark Renton revient plein de bonne volonté pour se racheter auprès de ses amis qu'il a égoïstement trahi pour sauver sa peau. Spud, toujours défoncé, est sauvé de justesse par sa visite inopinée. La mise en scène délirante de cette scène donne le ton du film et on y retrouve l’irrévérence du premier trainspotting.
Dans le film plane une certaine nostalgie voulue par la réalisation. Nous assistons à des flashbacks au goût ambivalent, à la fois amer et terriblement bon. Renton essaie bien de nous faire croire qu'il est raccord avec ce qu'il s'était promis à la fin de la première version, de changer, de choisir la vie mais la réalité est tout autre. Il vient de divorcer et n'a rien réalisé de ce qu'il s'était imaginé. Du coté de Sick boy, de Spud et de Begbie, le bilan n'est pas plus glorieux. Dans ces circonstances, ils cherchent tous à retrouver l'intensité de leur adolescence déchaînée. La tentation est forte de ne pas goûter à leur madeleine de Proust.. L’héroïne! Mais ils ne craqueront pas, enfin presque ! Contre toute attente, ils se sont calmés, et même si c'est dur à accepter ils ont même gagné en sagesse et la fin le confirme.
Ce n'est pas pour autant qu'ils sont devenus des clichés, ils restent singuliers et ne perdent pas de leur charisme. Renton va quand même coucher avec la petite amie de son super pote, ils manigancent l'ouverture d'une maison close, ils volent des communautés protestantes, se saoulent... Bref, on ne peut pas dire qu'ils se soient rangés.
Le film est aussi très drôle, avec des clins d’œils au premier opus, une scène théâtrale et burlesque entre Begbie et Renton dans les toilettes d'une boîte de nuit, une course absurde de Sick Boy et Renton qui fuient des mafieux nus dans un champ au milieu d'un troupeau de vache etc...
Côté musique, la BO est vraiment géniale. Nous sommes pris dans la transe du remix d'Iggy pop, Lust for life par the Prodigy qui ouvre et clôt la projection.
Enfin, le personnage de Spud tire magnifiquement bien son épingle du jeu dans cette suite. Il passe de cas ultra désespéré, à celui dont l'avenir semble le plus radieux. Il se découvre un talent pour l'écriture qui va le remettre sur les rails.

Créée

le 7 mars 2017

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