T2 Trainspotting par Eric31

T2 Trainspotting est un comédie satirique britannique réalisé par Danny Boyle, écrit par John Hodge d'après des personnages créés par Irvine Welsh (et non du roman " Porno " du même romancier qui apparait dans le role de Mikey Forrester (revoir le film précédent... pour en savoir plus sur ce personnage) et produit par Andrew Macdonald... qui met en scène (sur une photographie de Anthony Dod Mantle et un montage clipesque de Jon Harris... ce qui fait le charme en général des films du cinéaste) 20 ans après avoir dérobé l'argent, Mark Renton alias « Rent Boy » (joué par le toujours formidable Ewan McGregor... qui retrouve le cinéaste... les deux hommes étaient fâchés depuis 1999 (date du film La Plage (The Beach) ou l'acteur devait jouer le role principal) reviens à Édimbourg ou il retrouve son ami Daniel "Spud" Murphy (joué par Ewen Bremner), toujours accro à la drogue et en proie à des pulsions suicidaires.... et son ami d'enfance Simon « Sick Boy » Williamson (joué par Jonny Lee Miller) qui vit de petites combines (Prostitution et Chantage) qu'il partage une jeune Ukrainienne Veronika Kovach (jouée par Anjela Nedyalkova) et tient désespérément le pub dans sa tante (décédée), le Port Sunshine, dans le quartier froid et pluvieux de Leith... Pendant que Francis « Franco » Begbie (joué par le génial Robert Carlyle) qui purge une peine de 25 ans de prison... s'évade et décide de se venger de Mark... et Diane Coulston (jouée par lumineuse Kelly MacDonald) l'ex jeune collégienne est devenue une avocat brillante (revoir le premier film pour en savoir plus sur ce personnage)...

Sur une excellente bande son musicale ou entend des mix de Lust For Life (The Prodigy Remix) d'Iggy Pop ou Radio Ga Ga de Queen... ou encore le Relax de Frankie Goes to Hollywood en passant par Dreaming de Blondie ou (White Man) In Hammersmith Palais des Clash... Quel plaisir (pour ma part) de retrouver les enfants terribles de l’Édimbourg (le trou du cul du monde) des années 1990 qui ont pris vingt ans de plus... mais la maturité est resté la même (ils vivent pratiquement tous encore de petites combines plus ou moins foireuses (exemple : Franco essai de faire de son fils (Franco Jr joué par Scot Greenan) le double de lui même... alors qu'il envisage d'etre honnête au grand désespoir du père) ... dans ce constat doux amer d'une époque révolue qui s'empire au fil du temps... je dirais même cinglant car le film évoque des problématiques telles que la télé-réalité, la précarité, les réseaux sociaux, l’après 11 septembre (2001 pour ceux qu'ils l'auraient oubliés), l'immigration… et les conséquences du Brexit... le tout constitué d’un savant mélange de clins d’œil au film original (qu'il faut revoir absolument)... Enfin bref, Danny Boyle retrouve ses Junkies des années 90 avec une certaine nostalgie et un humour toujours aussi débridé...