Pendant que sort le dernier Star Wars, cette période durant laquelle échapper à la saga de George Lucas est impossible à moins d'être sourd et aveugle (dans ce cas pas besoin d'être inscrit sur Sens Critique), et bien je me décide de regarder ce qui semble être un de ses premiers films, THX 1138.


J'ai été séduit par l'aspect dystopique, un futur immaculé, testé sous contrôle dermatologique, où comme toujours le héros veut s'échapper, au sens propre ou figuré, de leur bulle de société. Le mode de vie décrit ici m'a fait penser à un épisode de la série Black Mirror, où les protagonistes-ouvriers sont enterrés dans un univers de travail où la lumière ne pénètre jamais. Ici la lumière est éblouissante.


Un aspect m'a particulièrement marqué : l'omniprésence des chiffres - tout patronyme, état, location,... - est digitalisé. On s'y perd, je serais prêt à parier qu'on entend plus de chiffres que de lettres. Aucune trace de nature latente, les humains sont sous contrôle chimique, et au moindre tord la police sort son tazer (sous des airs robotiques faussement amicaux).


Au final, une agréable sensation d'être paumé comme dans une gigantesque station de métro au décor futuriste, on comprend pas bien le rôle des individus dans ce monde, mais tout cela participe à la fuite finale. Légère déception quant à l'issue de cette fuite malgré un soleil, géant et magnifique.

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le 6 janv. 2016

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