Curieux film que ce Taken du français Pierre Morel ; fort de nombreux retours tantôt positifs (voire proche de l’encensement), tantôt négatifs (les critiques presses se suffisent à elles même), on comprend qu’on tient là une œuvre qui risque de nous amener à deux extrêmes : l’adoration totale ou l’absence complète de sympathie, dirons-nous, pour ce film…
Et en effet Taken présente en ce sens bon nombre de points positifs, mais ce au côté de défauts pour le moins flagrants et qui conduiront certains en toute légitimité à le conspuer.
Quant à moi je dois bien avouer que ce long-métrage m’a profondément ravi, mais la modération reste de rigueur pour celui-ci ; en effet Taken souffre d’une foule de clichés plutôt embarrassants, et d’autres grosses ficelles qui laissent dubitatifs…
En ce sens, en dehors du fait que ce fameux Bryan botte magnifiquement le cul à tout un réseau illégal sévissant sur Paris en quelques jours seulement (3-4 pas plus), on reste tout de même impressionné par enchaînement presque parfait des situations grosses comme des maisons (si l’on peut dire) et qui vont permettre à l’ex-agent de remonter tout ce réseau sans trop de difficultés.
Et on retient aussi de jolies incohérences, avec pour seul exemple le retour incognito de Bryan aux States, sans aucun problèmes, malgré l’indescriptible boxon qu’il a laissé dans son sillage…
Seulement voilà : malgré cette liste de détails pour le moins négatifs, Taken est tout de même parvenu au moyen de son sympathique scénario et de son ambiance à me plaire, suffisamment pour que je suive le reste du film sans l’ombre d’un ennui ou d’un dégoût devant les erreurs qu’il affiche.
Par ailleurs la formidable présence de Liam Neeson à l’écran rend le tout encore plus digeste, ce dernier campant un personnage tout en émotions (propices à la castagne) au gré d’une interprétation sans faute.
En fait on pourra dire qu’il est bien dommage qu’une bonne majorité des autres personnages soient profondément caricaturaux, mais des scènes et répliques pour ainsi dire jubilatoires comme : ‘’Je t’avais dit que je te retrouverais…’’ rattrapent amplement le tout pour donner au film un genre bien unique.
En conclusion, bien que pas exempt de tout reproches (et pour cause), Taken reste pour moi ce que j’appellerai volontiers un très bon divertissement, sans aucune once d’ennuis car doté d'un rythme et une ambiance captivante ; mais il n’est pas étonnant qu’il en rebute plus d'un !