Salle comble et atmosphère électrique, mais pour quelle attente? Visiblement celle qu'avait prévu Olivier Megaton pour sa suite de Taken.
Si le premier film ordonnait un travail conséquent en matière de scénario pour le fond, et que le public avait accepté pour sa relative originalité et son punch, pour Taken 2 la question ne se posait pas. En effet, dans la salle l'attente trépidante d'une purgation se fait sentir : l'on veut s'abreuvoir d'images nous montrant la vengeance d'un homme, surentraîné, et qu'un réseau d'ennemis a poussé à bout.
Et nous sommes plutôt bien régalés. Certes, moins que dans le premier opus. Quand au lieu, on pourrait se demander pourquoi Istanbul plutôt que St Petersbourg?
Mais après tout peu importe, on oublie vite au premier coup de poing. Liam Neeson, vengeur du cinéma, nous éblouit encore. Il nous fait même rire : Megaton comble de manière intelligente - mais lassive - son manque de scénario, par quelques subtiles moqueries sur son propre héros.
En outre, le prétexte à provoquer la bête est si évidemment trouvé qu'on refuse même d'y penser pour ne pas avoir l'impression d'être devant son téléviseur : réunir en plus de sa fille, sa femme! En prétextant une rupture avec le beau père, cela va de soit.