Istanbul, la ville de la vengeance des papas des méchants

Pierre Morel avait réussit à créer un véritable carton sous toutes les coutures en 2008 avec Taken, dans lequel Liam Neeson partait à la recherche de sa fille, enlevée dans les rues de Paris. Aujourd'hui c'est entre les mains d'Olivier Megaton que le film s'offre une suite qui certes n'est pas nécessaire mais qui à le mérite de nous divertir.

Le schéma de ce nouveau film n'a pas grand chose d'original si ce n'est le lieux qui change et que les rôles sont inversés. Ce n'est plus Kim qui est enlevé mais les parents. La vengeance est un plat qui se mange froid, tout le monde le sait. Le réalisateur s'y connaît dans le domaine puisqu'il a signé Colombiana qui traite du même sujet. C'est donc avec une grande souplesse qu'il se halte à la mise en scène de cette suite, tant attendue. Malgré toute la bonne volonté, Taken 2 n'arrive pas à égaler son prédécesseur.

Pourtant, inverser les rôles était très astucieux, mais le film ne s'aventure pas plus loin, ce qui est fort dommage. On en reste à la bonne vieille course poursuite pendant toute la durée du film. Taken 2 y tient là son unique point fort. Sa réalisation qui carbure à deux cents à l'heure. Très prenant et doté d'un rythme effréné avec un Liam Neeson plus en forme que jamais. L'acteur a beau avoir 60 balais, il tient la forme. Cette fois ci, c'est sa fille qui va devoir prendre ses jambes à son coup et porter secours à sa famille dans une fille qu'elle ne connaît pas, Istanbul.

Luc Besson n'est pas aller par quatre chemins pour nous proposer un film d'action dont il connaît le secret. Un bonne simple histoire de vengeance, même si le motif reste banale et la conclusion limite acceptable, le déroulement du film ne prend pas le temps de respirer. Scènes d'actions qui s’enchaînent, combats à mains nues et par coups de feu, ce Taken 2 reprend les codes des productions d'EuropaCorp. Une fois visionné, Taken 2 n'apporte que quelques éléments narratifs qui servent à bâtir l'histoire de la famille Mills. On a fait le tour de ce qui peut être dit et un Taken 3 n'est pas utile. Taken 2 boucle toutes les intrigues comme il se doit. Chaque personnage à évolué, subit les mêmes événements et ils peuvent tous repartir sur de bonnes bases et surtout ensemble.

Taken 2 offre donc sans problème un pur divertissement qui envoie ses personnages dans les rues d'Istanbul lutés pour rester en vie. Luc Besson prouve une fois de plus qu'il excelle dans l'écrire de films qui cassent la baraque. On préférerait qu'il s'attaque à son nouveau projet Malativa qu'à un Taken 3 qui n'a nullement besoin d'exister.