Triomphe au box-office, Ted accoucha sans surprise d'une suite, de quoi ravir les fans de la célèbre peluche ; pour ma part il n'y avait pas grand chose à attendre de ce nouveau MacFarlane, son film référence m'ayant franchement laissé de marbre, mais en bon curieux l'intérêt était clairement de tâter l'ampleur comique de ce second opus.
Sur ce point, le constat est sans appel : le divertissement débile tant attendu est là, exit l'amourette ennuyante à mourir liant John et Lori (qui n'apparaît pas ici de surcroît), et par débile j'entend bien que le film se lâche davantage en termes de gags graveleux, gras et j'en passe.
En résumé Ted 2 ne manque pas le coche humoristiquement parlant, celui-ci enquillant références sur références jouissives tout en multipliant les situations ridiculement incongrues ; si l'on n'exclue pas une certaine forme de prévisibilité (sperm time) ainsi qu'une débilité frisant parfois l'invraisemblable (Tom Brady peut en témoigner), force est de constater que la pléiade de clins d’œils, ainsi qu'un duo principal enfin inspiré, confèrent au long-métrage un rythme des plus appréciables (parsemé de fous rires incontrôlés).
L'arc Comic Con est notamment hilarant à souhait, celui-ci comprenant une séquence furieusement folle en la matière (le tandem Guy/Rick n'y est pas indifférent), tandis que la galerie de protagonistes s'avère, et ce dans sa globalité, bien plus efficace que dans le précédent volet.
Pour le reste, le scénario n'est assurément pas un modèle d'inventivité ni de finesse, mais l'on peut tout de même lui reconnaître une trame plutôt bien ficelée, d'autant que la problématique entourant le statut de Ted (personne ou bien) est un point d'intrigue éminemment pertinent ; le traitement de cette composante juridique n'est toutefois pas brillant pour un sous (tout juste sympathique), la faute à des rebondissements tirés par les cheveux (le dénouement du premier jugement laisse pantois tant il est idiot), tandis que l'ambiance bon enfant du film occulte en grande partie une portée dramatique intéressante de prime abord.
Voilà, sans revenir sur l'entrée en scène improbable de Samantha (un bang au bureau, sans pression), d'autant que la charmante Amanda Seyfried s'en sort bien mieux que Mila Kunis, on peut conclure en disant que ce Ted 2 supplante sans peine aucune son fameux aîné (surestimé de son état), au gré d'un rythme trépidant et de gags en cascade.
S'il n'atteint forcément pas des sommets narratifs, le divertissement est lui assuré sans réelle fausse note, pour peu que l'on prenne ce Ted 2 pour ce qu'il est : un long-métrage drôlement con.