Du vrai DC pour les vrais !

En ces temps troublés où l'on est hanté par les portages foireux sur grand écran (Batman v Superman, Suicid Squad, la purge Justice League à venir, etc....), on se prend à se demander comment, même ado, on a pu être un tant soi peu intéressé par l'univers DC Comics.

Franchement, ces teams de super-héros en latex qui lattent du vilain à coups de punch-line. Ah ce qu'on était cons quand on était petits !

Et puis, de temps en temps, l'équipe de WB Animation envoie une perle tombée du ciel et nous rappelle ce qu'il y'avait de si magique dans ces BD et dessins animés.

Le film adapte donc la BD Judas Contract. Un plan qui semblerait réchauffé (l'histoire avait déjà été racontée dans le triple épisode de la série Teen Titans des années 2000) et l'absence de plusieurs membres de l'équipe originale (Cyborg est affecté à la saga de Snyder donc, on ne le verra pas avant un moment) peut être gênante.

Mais bon sang quel pied ! Sûr, le ton est très teenager comme toute histoire TT qui se respecte mais le drama est très bien géré et, même lorsqu'on connait l'intrigue et le dénouement, on ne peut pas s'empêcher d'être happé par l'évolution de la relation des protagonistes principaux.

Le cast secondaire assure sa partie, notamment Damian qui, bien que n'étant pas la star, est un régal à chacune de ses scènes par son cynisme habituel (et c'est qu'il aurait même des airs à son papa!). Le duo Nightwing Starfire continue dans les sous-entendus coquins. Raven et Blue Beetle sont un peu en retrait mais assurent le show malgré tout.

On regrettera que le vilain principale devienne un monstre ridicule de Power Rangers à un moment pour résoudre l'intrigue (trop) facilement mais la présence de DeathStroke rattrape le coup.
Cerise sur le gâteau, le film se permet quelques scènes plutôt glauques pour un animé.

On conclut avec une superbe BO composée par un Frederik Wiedmann au top et vous avez, comme souvent avec WB Animation, un vrai film de super-héros DC et non pas cette pâle contrefaçon que nous sert Snyder au ciné.