Le cinéma de Hirozaku Kore-Eda aime explorer la notion de famille au sein de la société japonaise. Tel Père, Tel Fils est dans la même lignée mais s'y attèle d'une manière fort différente. Imaginez que vous appreniez que votre fils a été échangé à la naissance par une infirmière, comment réagiriez-vous ?
Le film se penche évidemment sur les multiples questions que la famille va traverser au cours de cette quête qui va leur faire retrouver leur enfant biologique. Mais l'amour d'un parent passe-t-il nécessairement par les liens du sang ?
C'est finalement toute la démarche du film de tenter d'apporter une réponse avec une pudeur somme toute bien nipponne. Car toutes les émotions passent finalement par cette pudeur systématique chez les Japonais. Les moments sont intenses mais fort intériorisés. De rares gestes d'affections sont présents. Quelques mots sont parfois échangés et permettent à ces personnes d'avancer, petit à petit.
Hirokazu touche la grâce pendant une heure de film. La seconde partie, au moment en fait où les parents commencent à voir un peu plus leurs propres enfants biologiques restent très bonnes mais sans atteindre la justesse de la première partie.
Ca reste quand même une oeuvre excellente, qui pose les bonnes questions et parvient à y donner des réponses avec une émotion très juste. Bref, je recommande.