Telle mère, tel bide

Forcé de le regarder " pour faire plaisir et passer un " bon " moment avec mes filles " (on a presque tous connu ça !), j'ai sûrement vécu l'heure et demi cinématographique la plus longue de mon existence. Tout y est insipide, les clichés, caricatures et gags de bas étages se succédant dans un rythme effréné ne laissant au spectateur aucune minute de répit devant cette farce de mauvais goût. Dommage car l'idée de départ était bonne, mais même dans une comédie populaire, le scénario doit être plus consistant et réaliste. Camille Cottin ne joue pas, elle hurle pendant 90 minutes, malheureusement pas aidée par son personnage particulièrement ridicule (le comble étant sa création d'un désodorisant pour toilettes aux senteurs d'excréments !!!). Aussi, même si le cinéma c'est de l'imagination, on peut se demander si Louis, joué par Michaël Dichter, n'a pas été adopté, tant la ressemblance avec ses parents, Catherine Jacob et Philippe Vieux, étant ridiculement aussi proche que de celle entre une banane et un avocat. Et que penser de Jean-Luc Bideau, dont le rôle de gynécologue loufoque, est un ersatz de celui tenu dans H,

Seuls Lambert Wilson et Jean Poil, le beagle, tirent leur épingle du jeu. A noter également les sublimes mélodies de M. Juliette Binoche, quant à elle, mérite d'être épargnée malgré son jeu forcé dont il se dégage ici tellement peu, qu'il ne suscite aucune émotion, à part peut-être aversion et ennui. Il est loin le temps des Patient anglais, Trois Couleurs, Mauvais sang... Vingt ans ! Ce que mériterait Noémie Saglio pour cet outrage au cinéma français.