Tellement proches par BibliOrnitho
Tellement proches est une nouvelle histoire de famille. Et comme dans beaucoup de famille, c'est assez compliqué, assez tendu. Alain ne supporte pas son beauf. Ni sa belle soeur d'ailleurs : avec leurs enfants trop parfait, ils habitent dans un quartier de Créteil où il est impossible d'aller sans se perdre trois fois.
La soeur de son épouse paraît être une asociale notoire. Elle a visiblement des problèmes avec les hommes : timide et peu sûre d'elle, elle est monstrueusement maladroite et gaffeuse avec ses nouveaux petits amis qui prennent la fuite. Une famille de barges qu'Alain ne peut encadrer. Le dernier dîner en date a été difficile pour lui. A tel point, qu'un fois rentré, une violente dispute éclate avec Nathalie, sa femme...
Tellement proches est un film dont j'ai bien failli de ne pas voir la fin. J'ai failli éteindre le poste dix fois. On a eu droit à tous les clichés possibles et imaginables : le jeune médecin noir qui est systématiquement pris pour un aide soignant, les juifs et leurs papillotes qui fleurissent leurs tempes, l'enfant hyper actif, ceux qui sont poussés par leurs parents ou le coiffeur chauve. Des rebondissements à la pelle qu'on voit venir à deux bornes, des situations cocasses et improbables. Un scénario très chargé. Un véritable pot pourri de toutes les situations qui peuvent arriver au sein d'une famille déjantée.
Une surcharge frisant l'orgie et le souvent ridicule.
Et c'est comme ça durant la première heure et demie. A la limite du supportable. Puis, dans le dernier quart d'heure, le niveau s'élève sensiblement. La relation père-fils (Alain et son gamin) prend son essor - en temps que père, je ne peux qu'y être sensible. Les personnages prennent tout à coup de la profondeur, le scénario s'assagit un peu en se faisant plus raisonnable, plus mesuré.
On rit pourtant - mais je suis en général bon public. Des situations amusantes, quelques répliques bien vues. Mais l'émotion finale (non dénuée de bons sentiments) n'efface pas la désagréable impression de lourdeur. Ce qui est dommage car il y avait matière à réaliser un bon film si les réalisateurs n'avaient pas cherché à en faire trop.