Après Dunkerque en 2017, le très célèbre Christopher Nolan revient au cinéma avec un film d’espionnage d’envergure mondiale tant attendue par le public. On connaît Nolan et sa fascination pour le temps : Tenet en est devient l’incarnation même.
Le concept de Tenet, développé par le réalisateur lui-même depuis plusieurs années, est parfaitement maîtrisé dans sa narration et sa cohérence. Je dirai même que c’était son principal objectif, ce qui lui vaudra d’être moins créatif que d’habitude sur les autres parties de son film.
En effet, la mise en scène n’est pas aussi efficace que d’habitude. Visuellement, le film est peu innovant comparé à ce que nous a habitué le réalisateur. Les effets spéciaux restent pourtant toujours aussi beaux et convaincants. L’habituel twist de Nolan est présent et très appréciable par ailleurs. Mais il n’est malheureusement peut-être pas aussi déterminant narrativement ni même très émotionnellement impactant. Je trouve cependant qu’il ajoute beaucoup à ce film qui semble si plat par moment. On pourrait même dire qu’il était nécessaire pour donner de la profondeur à l’intrigue finalement très basique d’un film d’espionnage classique à la James Bond.
On pourrait parler de la musique qui n’est malheureusement pas celle de Hans Zimmer (qui a préféré travailler sur le Dune de Denis Villeneuve) mais celle de Ludwig Göransson. Elle n’est pas aussi marquante mais reste caractéristique d’un film de Nolan. Elle fait très bien son travail en donnant de la profondeur à beaucoup de scènes.
Au fond, Tenet n’est qu’une mise en situation du concept de temps développé par Nolan. Le scénario est bien ficelé mais Nolan peine à faire comprendre les enjeux subsidiaires à l’enjeu principal qui de sauver le monde ni plus ni moins. Ce film mérite un deuxième visionnage pour le comprendre complètement.
En somme, Tenet est sans doute le moins bon de tous les films de Christopher Nolan. Le seul point fort du film est sans aucun doute la maîtrise du concept de temps inversé. A revoir.