Est ce qu’un jour on va être un minimum objectif avec le cinéma de Christopher Nolan ? Dites moi, parce que là...
Le film nous a été vendu comme celui qui nous fera retourner en salles, une fois la phase hystérique du coronavirus passée. Et ce fut mon cas. Je me suis laissé prendre au jeu. J’y suis allé, la fleur au fusil, en ayant juste vu la bande annonce. J’avais détesté Dunkerque, à l’époque. Eh bien TENET... plouf.
Non, je ne suis pas rentré dedans :
- Les personnages sont vite expédiés (beaucoup trop de personnages selon moi).
- Ça parle beaucoup trop et TOUT LE TEMPS (on a l’impression que l’histoire est tellement compliquée que Nolan se sent obligé de se justifier en permanence, et aussi pour éviter de nous perdre et ainsi raccrocher les wagons des va et vient incessants entre le passé, le présent et le futur)
- Ca dure... TROP LONGTEMPS. 2h30, merde ! Je me suis moins fait chier devant Once Upon a Time in Hollywood, qui lui pourtant est un vrai film fleuve.
- Désolé les gars, mais crasher un avion juste pour dire « j’ai fait un film dans lequel j’ai crashé un avion »... ca n’a pas grand intérêt. (SPOIL : car en plus au final, le dessin de Goya n’était même pas dans le Port Franc où l’avion s’est crashé, donc bon.)
Sinon, techniquement parlant, le film est très bien maitrisé (quelques faux raccords par ci par là mais c’est tout à fait correct et absolument normal d’en trouver, car rien n’est parfait) :
- La composition des plans et toujours excellente.
- L’étalonnage, la colorimétrie et la lumière sont tout à fait correctes.
- Le son et les effets numériques très bien maitrisés, tout comme le montage (malgré le bordel scénaristique)
Conclusion : Nolan fait du Nolan, il se complait dans des scénarios incompréhensibles (quand il ne raconte pas des histoires de guerre ou de super héros), la maitrise technique est évidemment là, les acteurs sont très bons (très agréable surprise concernant Pattinson que je découvre ici dans un rôle très mature (en attendant The Batman)), mais c’est BEAUCOUP trop long, BEAUCOUP trop explicatif, et BEAUCOUP trop mégalo.