La preuve suprême qu'un film peut prendre de l'âge sans vieillir. Blockbuster King !

Le fils de Sarah Connor, John Connor, est bel et bien né malgré les efforts du Terminator envoyé pour l'éliminer. Mais la menace des machines refait surface quand un autre Terminator est envoyé tuer John lui-même...
Le premier film était déjà sacrément bien troussé. Le second est encore mieux. "Terminator 2" est un petit bijou de la SF d'anticipation, mêlant les tons, les genres avec maestria. C'est vrai, en plus de suivre la voie pessimiste du premier volet, "Terminator 2" se montre encore plus jouissif en se présentant comme un buddy movie musclé, ainsi qu'une sorte de road-movie à travers le pays pour atteindre le but final. Cette fois, Schwarzy a le beau rôle. C'est cette fois Robert Patrick, excellent en Terminator nouvelle génération, qui crée là un méchant mémorable. Et la poursuite infernale et ininterrompue entre le trio T-800 et Connor mère et fils et le T-1000 est parfaitement rythmée. C'est sans doute sa plus grande qualité. Pas de temps mort, une action permanente, même dans ses passages censés être les plus sereins. Voilà la clé de "Terminator 2", qui ne laisse le temps au spectateur de reprendre son souffle qu'en même temps que ces héros. En plus de cette accélération jubilatoire que l'on ressent, l'ambition du récit, elle, est toujours aussi démesurée et passionnante. Plus le film avance, plus la tension monte. Car "Terminator 2", c'est aussi un concentré de sueurs froides, dues au méchant T-1000, qui semble increvable, autant pour le spectateur que pour nos héros. Finalement, le grand secret du film et le tour de force de James Cameron, c'est d'arriver à connecter ses personnages au spectateur pour une immersion totale, quasi instantanée. Du coup, le suspense devient tout de suite terrifiant, les scènes d'action presque directes, et sans cesse inédites. Cameron a mis le paquet pour notre plus grand plaisir. Et pour les acteurs, c'est toujours aussi parfait. Si Edward Furlong est parfois insupportable (le rôle oblige), on est épaté de la façon dont Linda Hamilton a changé son caractère et ses expressions entre les deux films, ajoutant encore plus de richesse à celui-ci. Quant à Schwarzy, il est encore plus parfait à contre-emploi de son rôle d'origine, en père de substitution et justicier aux manière fortes. Comme quoi, être inexpressif (le rôle oblige carrément là) peut s'avérer payant à long terme quand à la fin, on ne peut s'empêcher de verser une petite larme.
Bref, ma critique foutraque pour un film qui ne l'est pas moins. Mais on s'éclate devant ce chef d'oeuvre de blockbuster. Action et SF n'ont jamais fait si bon ménage.

Créée

le 22 juil. 2012

Modifiée

le 22 juil. 2012

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Marty Lost'evon

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