L'une des meilleures suites jamais vues, rien de moins...

Rares sont les suites faisant mieux que l’original, surtout quand celui-ci arbore un statut de film culte ; néanmoins, Terminator 2 : le Jugement Dernier est un parfait contre-exemple en la matière, en constituant encore à ce jour le meilleur volet de l’univers imaginé par James Cameron.

Pourtant difficile de parler ici d’une surprise, car ce second opus paraissait prédisposé à dépasser son aîné, et ce au regard de certains points : en effet avec un Cameron poursuivant son œuvre à la réalisation, et cette fois-ci à l’aide d’un budget conséquent faisant du long-métrage un véritable blockbuster des 90s, l’ensemble était au premier abord prometteur ; de même l’idée d’une suite étant des plus probable (et souhaitable par la même occasion) après la conclusion de Terminator, le célèbre cinéaste avait alors toute les cartes en mains pour nous bluffer.

Et il le fit, avec force manière, tant de par la forme que par le fond de son Jugement Dernier ; en ce sens le scénario lui brille d’une idée aussi simple qu’attractive : opposer l’incontournable T-800 au T-1000, nouveau modèle de Terminator envoyé dans le passé afin d’éliminer John Connor.

L’intelligence de l’intrigue du film mêle donc avec habileté une histoire crédible, ainsi que des scènes mémorables auréolant ce dernier de son appellation d’œuvre culte.

L’action est donc bien plus prononcée dans ce volet, au gré de fusillades jouissives où le charisme de Arnold Schwarzenegger, de retour dans son rôle majeur, s’oppose au jeu froid et transcendant d’un Robert Patrick inoubliable ; mais outre ce ton plus musclé, on prend plaisir à suivre le jeune Edward Furlong et une Linda Hamilton habitée par son personnage de Sarah Connor, tout deux produisant un jeu d’acteur d’excellent et surtout convaincant.

Par ailleurs là où la course-poursuite du premier opus était inégale de par son contenu, celle mise en scène dans T2 est prenante de bout en long ; de même, le long-métrage est impressionnant visuellement, celui-ci ne semblant pas connaitre le poids du temps grâce à des effets spéciaux bien pensés.

Mais au-delà de toutes ces louanges, on reste admiratif devant la part belle faite au T-800, qui outre son apport d’un humour noir savamment distillé et de nouvelles répliques cultes, parvient à verser dans la réflexion et… l’émotion ; comme peut en attester le dénouement du film, qui nous ferait presque oublier les innombrables scènes de destructions ayant parsemé celui-ci deux heures durant.

Au bout du compte on tient donc là l’une des plus grandes références du cinéma de science-fiction, James Cameron signant un Terminator 2 : le Jugement Dernier des plus mythique et immersif ; une réussite visuelle comme sonore, inventive et frappante… et un Arnold Schwarzenegger alors au sommet de son art.