Terminator 3 - Le soulèvement des machines par Nananah
On m'avait annoncé un gap entre les deux premiers films et ce troisième, quasi-unanimement traité de bouse monumentale. Autant l'avouer direct, ce gap, je ne l'ai pas vu.
Alors certes, ce troisième opus est moins bon que le deuxième (que j'avais déjà trouvé moins bon que le premier), certes, le scénario est sous-exploité et c'est un peu rageant de voir qu'on est passé à côté de quelque chose qui aurait vraiment pu être grandiose. D'autant que le fameux "soulèvement des machines" est quasi-zappé. Mais de là à crier au sacrilège, non.
Que reproche t-on à ce troisième opus, finalement ?
Si c'est de partir du postulat que le Judgement Day a bien eu lieu, même s'il a été retardé, je prend sa défense. John Connor étant un enfant de la guerre, il ne peut exister si ce jour n'a pas lieu. Il existe, donc ce jour a eu lieu. D'ailleurs, les recherches étant déjà bien lancées dans Terminator 2, ce n'est pas en détruisant une carte à puces qu'on empêche d'autres scientifiques de repartir du travail déjà mené. Et puis le T-800 laisse son bras, coupé par une roue dentée, dans l'usine finale de la fin du 2, et celui-là on ne les voit pas le détruire, ils l'ont oublié. Bref. Skynet existera, pas le choix. Même Sarah Connor s'en doutait et a fait des réserves d'armes.
Si c'est de se vouloir drôle, avec des répliques un peu lourdingues, ou du fan-service appuyé, je buzze aussi pour refuser l'argument : c'était déjà un des côtés relous du 2. "I'll be back", "Come with me if you want to live", "Hasta la vista baby" haha qu'est-ce que c'est drôle, bon, on était pas à des lunettes étoiles près, finalement.
Au final, qu'est-ce qu'on a ?
Un film où on sait très bien que ce soit encore un T-800 avec la tête de Schwarzie n'est pas logique, mais on passe outre (déjà dans le 2, on a fait comme si). Un film où on ne comprend pas pourquoi des robots en métal en fusion trucmuche peuvent voyager dans le temps, alors que seuls des tissus humains sont censés pouvoir le faire ; mais on passe outre (déjà dans le 2, on a fait comme si - bis). Un film où Schwarzie prend une pose Johnny Hallyday pour défoncer un capot de voiture, aussi, ça ça vaut le coup d'oeil (élue scène la plus ridicule du film, dommage, elle vient après une scène sympa de bug du T-800).
Mais moi, j'y ai surtout vu un film où on me raconte enfin ce que je veux savoir depuis le début, c'est-à-dire comment John Connor va devenir le leader charismatique qu'on nous annonce depuis avant sa naissance. C'était le seul truc qui m'intéressait, moi : comment cet inévitable allait-il se produire ? Et je dois dire que j'ai adoré la fin. Quand il prend le micro, dans ce bunker vide, mais c'est de la balle !!!
Alors oui, tant pis, Gozer me déshéritera mais je le dis en majuscules : J'AI BIEN AIME.
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