Terminator est un classique et T2 Judgement Day une des meilleurs séquelles jamais fait dans l'histoire du cinéma aucun des films qui a suivi n’a été comparable à celui-ci. Ce n’était alors que la série d’ Arnold Schwarzenegger inoubliable T800 dans l'esprit du spectateur.


Mais avec T2 Dark Fate on redécouvre que le cœur de la saga Terminator originelle a toujours gravité autour du personnage de Sarah Connor (incroyable et l'unique Linda Hamilton) Dans le premier opus de Terminator sorti il y a trente-cinq ans (oui, déjà), c'est une jeune femme comme les autres, qui travail en tant que serveuse dans un diner pour payer ses études. La girl next door par excellence. Mais sa vie bascule quand débarquent deux entités émergées de l'an 2029 : le Terminator T-800, cyborg venu pour la tuer, et Kyle Reese, soldat venu pour la sauver. Un classique schéma de "demoiselle en détresse" . Oui mais non. Car dans un 21e siècle apocalyptique décimé par une guerre nucléaire, apprend-t-elle de la bouche de Kyle, c'est son futur fils John Connor qui guidera la résistance humaine face aux machines suprématistes. De sa survie dépend celle de l'humanité. La femme est l'avenir de l'homme. Pour le personnage, c'est une révélation. Et pour le public, une révolution.


En moins de deux heures, Sarah Connor va hurler, angoisser et courir, puis, enfin, décider - d'aimer et de se battre pour devenir une héroïne légendaire qui fera face à cette "destinée" funeste. c'est de cela dont il est question : prendre en charge une destinée qui est plus grosse qu'elle. C'est ce que font toutes les femmes des scénarios de James Cameron de Rose dans Titanic en passant par Ripley et dans les nouveaux personnages de Terminator Dark Fate Grace et Dani qui trouve en Sarah Connor, un miroir de son futur inéluctable. Et dans un récit placé sous le signe de la machine, c'est toujours le vrombissant bolide qui symbolise sa liberté : en fin de parcours, Sarah taille la route dans le désert américain en sachant quelle devra toujours faire face à la menace apocalyptique elle l'annonce à la fin du premier film "The Storm is Coming".


Dans le deuxième volet, elle se bat aux côtés du T-800, Sarah se trouve en passe de devenir l’héroïne qu’elle est encore aujourd’hui. l’histoire dépeint un personnage sensiblement différent. Sarah Connor est une véritable guerrière tout en muscles la Valkyrie mythologique, sachant aussi bien se servir de ses poings et de son cerveau que d’un large panel d’armes. Si sa fuite est rendue possible grâce à son fils et au T-800, c’est bien elle qui dirige le reste de leur aventure. Elle nous est présentée comme une individue à part entière, une femme décisionnaire qui sait ce qu’elle fait. Se rendant rapidement compte des enjeux de la situation, Sarah prend les choses en main. Grâce à ses connaissances, elle déniche un véritable arsenal elle devient alors le Terminator, et les trois acolytes se lancent dans une mission qui pourrait changer le cours du temps : empêcher la création des Terminator en détruisant Skynet.


La franchise Terminator a toujours eu pour objectif de maintenir l’espoir dans l’avenir de l’humanité . La dernière suite / reboot, Terminator: Dark Fate, embrasse cette notion, car elle oriente la série dans une nouvelle direction, tout en reconnaissant et en récupérant nombre des signes distinctifs de la franchise. C'est un film passionnant, bourré d'action et souvent humoristique qui capture l'esprit et le rythme des deux films de James Cameron d'une manière qu'aucun des trois derniers films a réussit à le faire .C'est le meilleur film de Terminator depuis T2: Judgment Day.


L'une des principales raisons est que Dark Fate ne place pas Arnold Schwarzenegger au centre de ses préoccupations. Il se présente sur tard dans le film et apparaît juste le temps qu'il faut à l'écran. Là où le premier Terminator l’utilisait judicieusement en tant que méchant et que Judgment Day présentait une nouvelle version de son T-800 en tant que protecteur héroïque.


L’ombre de sa légende s’imposait trop grande dans les trois films suivants, même quand il était réduit. à seulement un caméo recréé numériquement.


Ce qui fait que Terminator: Dark Fate réussit là où Rise of the Machines, Salvation et Genisys ont échoué, c’est qu’il sait que less is more quand il s’agit du T-800 / Arnold.


les deux premiers films ont fonctionné, car ils étaient vraiment à propos de Sarah Connor et non la machine à tuer titulaire. Dark Fate rappelle Linda Hamilton en tant que Sarah Connor plus âgée est brisée par les événements qui ont fait suite à Judgement Day C'est la chose la plus intelligente que le film ait faite pour assurer sa réussite créative là où les trois derniers réinitialisations de la franchise Terminator ont échoué.


Linda Hamilton et Arnold Schwarzenegger font ressurgir tout le charisme et le badassery que nous avons appris à aimer de leurs Personnages il y a des décennies.


Cependant, le passage du temps n’a fait qu’ajouter de la gravité à leurs personnages à l’écran. Hamilton, en particulier, Elle canalise l'amertume et la tristesse de l'incarnation d'une Sarah, qui a sauvé le monde à la fin du T2 mais n'a pas eu exactement la fin heureuse qu'elle aurait pu s'attendre à ce que sa victoire apporte. L'avenir et la nature humaine avaient d'autres projets.le retour de Hamilton en tant que Sarah Connor confère à ce film une validité et un poids dramatique qui faisaient défaut au précédent film. Sarah sait que quelque chose ira mal à un moment donné et est prête à y faire face par tous les moyens mortels à sa disposition elle prête à la guerre et n'a plus rien à perdre dans un raisonnement leader par une bonne vengeance à l'ancienne.


Dark Fate explore la dynamique homme / Terminator via le T800 sans saper la tension inhérente à cette relation il pose la question de la conscience et de l'après de la machine ce qui totalement dans le prolongement de T2 ou John apprenait au T800 à s'humaniser et il en devenait par cette aspect une figure paternelle pour Connor . le film trouve également un moyen d'expliquer l'âge du personnage de Schwarzenegger tout en exploitant habilement cette idée pour le plaisir et l'humour.
(Ce dialogue à jamais légendaire sur les rideaux). Arnold Schwarzenegger est a salué car il est vraiment bon dans le film notamment face aux regrets que son personnage évoque. Le film offre une magnifique conclusion à la figure du T800.


En dépit du retour de Hamilton et de Schwarzenegger, Terminator: Dark Fate n’est pas un simple exercice de nostalgie. Bien que l'histoire évoque des choses familière il y a un Terminator sur le point de tuer une femme qui détient la clé de la survie future de l'humanité contre les machines, une poursuite prolongée s'ensuit. Elle se détache délibérément rapidement de figures familières afin de ne pas se contenter de régurgiter le mêmes personnages et continuité que la franchise a explorés au cours des dernières décennies.


Dark Fate est un gros pari dans ce sens, mais c’est nécessaire qui, espérons-le, donnera un nouveau souffle à cette franchise mythique . (Et si la série se termine ici, Terminator: Dark Fate servirait également de conclusion parfaitement cohérente à une histoire en 3 actes).
l


Tim Miller réussit à présenter de nouveaux protagonistes auxquels ont accroche, à savoir Dani Ramos (Natalia Reyes) et Grace (Mackenzie Davis).


Reyes est essentiellement la réponse de ce film à Sarah Connor du film original de 1984, mais avec quelques écarts importants. son personnage interroge habilement l'identité du héros mythologique Spoilers:


Il s'agit de la même logique utilisé sur la figure de Max dans Fury Road. Elle est John Connor car la mort de celui çi a ammené une réalité altrnative ou le fait que Skynet a été détruite et John Connor éliminé une nouvelle allitération a été crée via la figure Dani.


Le fait qu'il y a des timelines ou John Connor n'est pas le leader de la résistance à toujours été une constante dans la temporalité de Terminator et le film joue sur cette idée.


et sa place face à la menace que le destin ne cesse d'apporter à travers plusieurs allitérations Temporel. Le titre Dark Fate en est l’évocation la notion de destin au cœur de l'histoire comme qui l'apocalypse est inéluctable il s'agit la d'une constante quelle que soit la temporalité.
spoilers:


Légion dans ce cas précis est un message qu'il est dans la nature humaine de répété les mêmes erreurs qui nous porte vers l'auto destruction.


Spoilers


Cameron à toujours dit qu'il voyait John Connor comme un idéal mythologique cela veut dire potentiellement que tout le monde peut être J**ohn Connor** figure qui partage ses initiales avec Jesus Christ


Le super soldat cybernétiquement augmenté de Davis est en quelque sorte l'équivalent de Kyle Reese en tant que protectrice désintéressée. Mackenzie Davis livre également ici une héroïne d’action Charismatique et pleine de bravoure , elle est hyper BadAss sans pour autant perdre de vue le noyau humain et émotionnel qui anime son personnage.


Mackenzie Davis m'avait déjà convaincu dans la superbe serie Halt Catch and Fire ou dans Blade Runner 2049 ou elle avait une des meilleures scènes. la progression thématique et mythologie du personnage et magnifique fait le choix de devenir en partie la créature quelle combat car elle comprend quelle doit être le Terminator mais cette fois au sens propre à l’opposé de Sarah qui l'est sur le plan iconique pour combattre l'invincible.
Spoiler:


Car seul compte la survie de Dani a qui elle doit tout


Les deux actrices brillent dans leurs scènes dramatiques et d'action. Reyes offre une évolution au cours du film convaincante son duo miroir avec Sarah fonctionne (le passage ou elles se lancent les armes et parfait dans son rappel à la relation avec John dans T2).


Les deux femmes se comprennent car elles sont échos l'une de l'autre.


Gabriel Luna est le Robert Patrick / T-1000 de ce film, trouvant ces moments sournoisement humains pour cacher la façade de meurtrier Rev-9 alors même qu'il n'inflige que douleur et chaos à tous ceux qui l'entourent. Bien que son personnage, en dehors de l'effet de jumelage que son Rev-9 peut réaliser, ne fait pas nécessairement quelque chose que nous n'avions pas encore vu dans la franchise il livre une bonne prestation et les nouveaux effets Chromatiques fonctionne.


Ces nouveaux et anciens personnages contribuent à conférer aux nombreuses éléments du film une authenticité émotionnelle et un poids qui marque dans les dernières séquences. Quand un Terminator essaie de tuer quelqu'un ici, vous vous en souciez et ne vous contentez pas de profiter de l'action.
Cette efficacité narrative et du au fait également que Tim Miller prend le temps de faire vivre l'univers en montrant les personnages en road movie la scène du train en est le parfait exemple on y croit.


Le film ne craint pas non plus les réalités politiques actuelles. Une grande partie du film se passe au Mexique, et une grande partie du voyage des personnages consiste à faire le dangereux voyage à travers la frontière jusqu'aux États-Unis, y compris des scènes dans une zone de rétention pour les détenus pris à la frontière et le film prend le temps de montrer cette réalité. On retrouve dans certaines scènes le même danger que les deux premiers films.


Les mises en scène d'action de Dark Fate ont la tension et la violence (notamment lors des scènes du futur) qu'on pouvait attendre de la franchise, le réalisateur Tim Miller livrant notamment une scène d'action commençant dans les airs pour finir sous l'eau mais un des problèmes qu'on retrouve souvent dans le film est que Miller n'a pas l'impact d'un Cameron du coup le film loupe certains effets dramatiques ou livre des scènes d'action pas toujours bien lisibles. La photo manque d'un vraie patte. et des FX parfois finalisés trop rapidement. Il manque l'ingéniosité et les ruses du T-1000 qui passe par des d'effets visuels pratiques, Dark Fate a privilégié le numérique ce qui se justifie dans cette bluffante scène. Spoilers:


avec le jeune Edward Furlong


Le film évite pas parfois le piège du fan service lourd et rincé (j'en peux plus du i will be back même si la il est quand même bien méta.)


A note que le film à côté parfois manga comics book très sympa dans sa mise scène via Grace et le personnage du Rev 9. on sent que Miller aime vraiment Terminator et la SF de manière général.
Le film choisi le contre pied des productions actuelles en donnant à l'histoire un ton globalement sérieux et put... merci !!! de pas faire du Marvel ce qui permet de créer une tension constante.


Avec Terminator: Dark Fate Tim Miller s’appuie habilement sur ce qui a fonctionné dans les deux premières entités dirigées par James Cameron, tout en introduisant une nouvelle foule de personnages et de circonstances pour défier le cours de l’humanité. Terminator: Dark Fate réussit finalement à servir de chapitre de clôture approprié pour les deux films originaux et de passerelle vers de nouveaux chapitres passionnants si il y a suite il faudra ensuite développer de nouveaux contexte dans la mythologie en ouvrant les perspectives.


Le film n'a pas le niveau d'un T2 ou l'effet révolutionnaire de celui çi mais reste une suite généreuse honnête fait avec un savoir faire et un amour de la licence.


Un bon actionner de genre bien au dessus de la moyenne des productions du moment.


En tout cas j'ai pris un vrai plaisir devant un film Terminator il s'agit d'un belle espoir pour cette magnifique histoire la route est ouverte reste à savoir si il faut l'emprunter ou conclure sur cette bonne note.


Hasta la vista ! Terminator will be back or not seul le futur nous le dira.

Pierre2105
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le 26 oct. 2019

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Pierre2105

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