Alors que Joker fait grand bruit dans nos salles de cinéma, Hollywood trouve, quelques semaines après, le moyen de nous rappeler que l'originalité est une qualité qui se perd. Avec maintenant 4 suites à l'incontournable Terminator 2, la saga semble définitivement morte alors que les studios et James Cameron peinent à nous convaincre que cette franchise a de belles heures devant elle. A l'image de Predator sorti un an plus tôt, et du pire exemple Star Wars massacré par manque d'idée, on se rend définitivement compte que l'argent n'appelle ni de bonnes histoires ni de talent.


Dark Fate est un bon divertissement d'action. Du début à la fin on a le droit à notre lot d'action et à ce titre le film mérite quelques égards. De même, retrouver le personnage de Sarah Connor fait extrêmement plaisir, preuve que le cinéma américain regorgeait déjà de figures féminines fortes dans les années 80. Heureusement on n'a pas attendu 2019 pour ça. Heureusement le film ne tombe pas dans le féminisme balance ton porc exacerbé et déplorable de ces dernières années, pire chose qu'il pourrait arriver à la cause progressiste cela dit. On divague mais le cinéma est politique, et choisir 3 femmes pour 4 des rôles principaux est un parfait exemple de ce qui cloche dans le paysage du blockbuster actuel. Cette discrimination contre-productive ne sert pas le film alors que ce dernier tente de copier le premier Terminator en remplaçant l'illustre badass Kyle Reese pour une jeune mexicaine non charismatique, voix grotesque de l'anti-Trump.
C'est moche.


L'histoire de ce Terminator n'est qu'un prétexte pour relancer la saga, alors que Genisys s'était bien planté de ce côté-là. Mais Dark Fate ne fait pas mieux alors que l'univers de Terminator pouvait donner naissance à une bien meilleure histoire. A l'instar de Star Wars, ces licences n'impliquent plus le spectateur la faute à vouloir plaire au plus grand monde pour encaisser le plus de billets. Dommage que certaines tentatives intéressantes se vautrent au BO comme Alita.


Terminator Dark Fate assoit un peu plus l'idée que Hollywood s'est transformé depuis 10 ans, et que ça ne va pas dans le bon sens.


Bref, un bon moment décérébré, mais décevant pour les fans de la première heure, et pour aller plus loin, un beau gâchi.


6/10.

RemsGoonix
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le 28 oct. 2019

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