Que t-on t-il fait John Connor ?
Voici un héros de la pop-culture dont le destin de sauveur de l'humanité est tellement semé d'embuches scénaristiques qu'il est étonnant de ne pas l'avoir encore vu mourir et ressusciter dans la foulée... À bien y réfléchir, si ! Le final de T4 of course. Arret du cœur et greffe cardiaque dans la foulée (!?!). Alors que restait-il a lui faire subir ? Et bien ce Genisys trouve la réponse en le transformant en machine, pire, en Terminator !
Admettons... Si derrière il y a un scénario qui raconte une bonne histoire, une réalisation, sinon virtuose, au moins appliquée et un jeu d'acteur solide. Ici, que nenni.
Passé l'introduction et les premières minutes en 1984 (pouvant faire illusion malgré le jeu très approximatif du nouveau Reese, J'ai Courtney), on tombe dans un abîme, qui semble sans fond, de nullité.
M'imaginer écrire le mot nullité pour qualifier un Terminator me fait pleurer des larmes de sang, et pourtant... Il s'agit bien de cela.
Filmé les yeux fermés et à cloche-pieds, corrigé et truqué avec une palette numérique immonde. Joué par des comédiens aux fraises, Schwarzie n'est plus que l'ombre de ce qu'il était, Emilia Clarck était un choix que je trouvais intéressant pour jouer Sarah Connor. Choix finalement peu judicieux au vu du résultat. Jason Clarck n'est qu'un monolithe (même avant sa "transformation"). Même le talentueux J. K. Simmons, certes dans un rôle accessoire, semble à côté de ses pompes.
Ici, comme pour T4, l'échec du film tuera toute velléité d'une suite directe à celui-ci (qui a fait ouf ? Ah ben c'est moi-même...).
Adieu John Connor... Adieu ? T'es sûr ?
Nullissime.