Pour les adeptes de vieux Terminator pas encore obsolète...

Ma conjointe est une grande adepte de l’univers de « Terminator ». De mon côté, j’ai suivi ces aventures de manière plus distancée. Cela ne m’a pas empêché de savourer le dynamisme qui se dégage de ces différentes batailles entre l’homme et la machine. Nous n’avons donc pas tardé à aller découvrir le cinquième épisode de la saga, « Terminator Genisys ». Apparu dans les salles françaises le 1er juillet Il est réalisé par Alan Taylor dont j’avais délà vu « Thor : Le Monde des ténèbres ». Le petit bonus de cet opus était pour moi la présence au casting d’Emilia Clarke qui ne peut pas laisser indifférent quiconque à poser les yeux sur son interprétation de Daenerys, mère des dragons de « Game of Thrones ».


Le site Allociné propose le synopsis suivant : « Le leader de la résistance John Connor envoie le sergent Kyle Reese dans le passé pour protéger sa mère, Sarah Connor et préserver l'avenir de l’humanité. Des événements inattendus provoquent une fracture temporelle et Sarah et Kyle se retrouvent dans une nouvelle version du passé. Ils y découvrent un allié inattendu : le Guardian. Ensemble, ils doivent faire face à un nouvel ennemi. La menace a changé de visage. »


Ce nouvel acte des aventures de Sarah Connor se présente comme un reboot de la franchise. En effet, lors de son retour dans le passé Kyle Reese atterrit dans une réalité parallèle à celle que nous connaissions. La future maman de John n’est pas une jeune femme apeurée. Elle est une guerrière en mission. De son côté, le Guardian ne veut pas la tuer mais la protéger. Malgré cet aspect « réinitialisation » de l’histoire, il m’apparaît indispensable d’avoir une maîtrise minimale des codes de l’univers Terminator au risque de se sentir perdu ou étranger à bon nombre de moments.


Le scénario laisse une place intéressante aux références au film original. Les références sont nombreuses et la dérision est souvent de sortie. Les allusions ne sont pas toujours fines ou habilement dosées. Mais elle génère une bonne humeur toujours agréable. La dimension nostalgique des retrouvailles avec des personnages vieux de trente ans est suffisamment bien exploitée pour que le spectateur s’y retrouve. Dans ce domaine, le personnage incarné par Arnold Schwarzenegger est central. Sa volonté maladroite pour acquérir les us et coutumes humains est parfois grossière mais souvent drôle. Certaines critiques reprochent un aspect trop répétitif de certains gags. Personnellement, ce côté cyclique ne m’a pas dérangé.


Côté action, le film est efficace. Les scènes de combat et de poursuite sans suffisamment nombreuses pour maintenir un rythme soutenu à la trame. Je n’ai eu aucun mal à me plonger dans cette lutte et la mise en scène de ces moments était appliquée et sérieuse. On pourra regretter qu’on n’y trouve rien de révolutionnaire ou d’original. Il s’agit d’une recette cuisinée en respectant parfaitement les ingrédients et les dosages mais sans oser y ajouter un ingrédient secret. En tout cas, Emilia Clarke et Jai Courtney semblent prendre beaucoup de plaisir à défoncer du Terminator.


L’intrigue emprunte énormément les couloirs du temps. C’est intéressant car cela la densifie. Le bémol est que cela donne lieu à beaucoup de moments bavards durant les quelques les protagonistes expliquent en long et en large le pourquoi du comment de leurs actions. La conséquence est que la narration est saccadée entre scènes de bataille, moments légers et explications longuettes. Cela fragilise la continuité de l’ensemble et m’a empêché de me laisser complètement porté par le film. Beaucoup de scènes m’ont plu. Mais mon sentiment sur la globalité du film est plus mitigé.


Au final, « Terminator Genisys » est une suite honnête sans d’autre ambition que de divertir le spectateur et de lui offrir une petite dose de nostalgie. En termes de qualité pure, il n’est pas comparable aux premiers opus. Néanmoins, malgré les défauts non négligeables du film, je me suis laissé porter par la bonne humeur dégagée et ai passé un bon moment. De là à être mémorable, il y a un pas que je franchirai pas…

Eric17
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le 21 juil. 2015

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