Pascal Elbé, acteur injustement coltiné aux seconds rôles, passe de l’autre côté de la caméra en réalisant son tout premier long-métrage, avec Tête de Turc (2010), qu’il a lui-même écrit. Il y dresse une sorte de critique sociale en dépeignant le quotidien d’une cité de banlieue. Des destins qui se croisent, s’entre croisent, mais qui de toute façon, finissent par un drame. Tel un film choral, il s’intéresse à divers protagonistes, tous ayant une importance plus ou moins importante, tous ayant un rôle plus ou moins déterminant au sein de ce polar urbain. Mais en réalité, où a voulu en venir Pascal Elbé ? On ne parvient jamais à savoir ce qu’il cherche à dire, ce qu’il cherche à nous faire comprendre, une œuvre moralisatrice ? Non, mais la mise en scène abuse d’innombrable raccourcis scénaristiques, de zones d’ombre, bref, pas mal de questions restées en suspens une fois le film terminé. Une première réalisation mitigée, imparfaite mais avec une agréable distribution, dont Pascal Elbé partage l’affiche avec Roschdy Zem & Ronit Elkabetz.
(critique rédigée en 2010)
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