Nouvel exercice de style de Guillaume Nicloux qui réunit Houellbecq, Depardieu et peut-être Stallone dans un hôtel thalasso de Cabourg pour une cure virant à la douce rêverie derrière de sérieuses vapeurs d'alcool. A mi-chemin entre la fiction et le réel, le film alterne les discussions littéraires, philosophiques, ethnologiques (la liste est longue) avec un sérieux panache, une réelle conviction flirtant avec le documentaire. Comme si la caméra de Nicloux, posée discrètement dans tous les recoins de l'hôtel, captait avec indiscrétion un peu de l'intime de l'écrivain provocateur et de l'acteur gargantuesque. Certaines discussions, surréalistes, sont très drôles.
Mais voyons tout de même au-delà de ces petits moments épiés, des rencontres avec des fans idiots et de ces murs de prison, une intrigue nullissime autour de Ginette et Dédé impliquant les deux stars et trois bras cassés, entre deux pauses clopes et lectures de cartes. Un OVNI à ranger auprès des films de Quentin Dupieux, artistiquement bien au-dessus de ce Thalasso aux doux airs de nanar numérique.