Spidy s'empêtre dans sa toile...
Le dernier film du super-héros araignée : j'ai nommé The Amazing Spider-Man 2 (sous-titré pompeusement "Le Destin d'un héros" en français).
Juste pour situer, Spider-Man avait déjà eu une trilogie, réalisée par Sam Raimi avec Tobey Maguire dans le rôle-titre (j'avais trouvé les deux premiers bons, le 3e beaucoup moins), et il y avait eu un reboot il y a 2 ou 3 ans avec Andrew Gardfield dans le costume du super-héros (j'avais trouvé le film correct, mais sans plus). Et donc celui-ci est la suite du reboot.
Avis rapide avant de développer quelques points : j'ai trouvé le film un peu longuet (2h20 je crois), avec de trop rares scènes de bravoure et surtout un scénario un peu gnan-gnan. Après, ça passe, mais il ne sortira pas du tout du lot des films du genre je pense.
Pourtant, le casting s'annonçait bien : Spider-Man (l'habituel très bon Andrew Garfield) était censé affronter Electro (Jamie Foxx), le Bouffon Vert (Dane DeHaan, un acteur de la nouvelle génération que j'aime beaucoup) et le Rhino (Paul Giamatti, dont j'apprécie énormément le talent... Mais qui sur ce coup là, a complétement forcé les mimiques et l'accent russe de son personnage que ça en devient complétement ridicule). Bref, du lourd en théorie.
Attention, mini-spoil sur les temps d'apparition des personnages :
Sauf qu'au final, on ne voit le Bouffon que 5 minutes dans le film, le Rhino 10 minutes à tout casser, et qu'Electro ne se castagne réellement avec Spider-Man qu'une seule fois à la fin, avec la fameuse scène qui est dans la bande-annonce.
Du coup, c'est un peu léger, et le spectateur lambda s'ennuie ferme. Car si le film manque d'action, il dure pourtant longtemps. Et donc la grosse partie du film, c'est le jeu du chat et de la souris entre Spider-Man/Peter Parker et sa chérie Gwen Stacy (je t'aime, je t'aime plus, je m'en vais, non ne pars pas...), doublé d'une pseudo intrigue sur le fils Osborn et sa dure vie de PDG.
Ce que j'apprécie habituellement dans les films de super-héros, c'est les méchants et leur psychologie. Là autant Harry Osborn/le Bouffon Vert est un peu développé, autant le personnage d'Electro est grand-guignolesque et caricatural. Et c'est pire pour le Rhino qui est un énième méchant tatoué à l'accent russe.
D'ailleurs, le film se finit en pleine baston, alors qu'on venait de survivre à 10 minutes de sentimentalisme inutiles. Ça coupe sec, alors que la fureur du combat était plus que palpable. Juste dégueu comme pratique je trouve...
Ah pis à noter que le réalisateur (Marc Webb, qui est pas mauvais pourtant) abuse d'effets ralentis, qui je pense doivent être là pour la 3D principalement (je l'ai vu en 2D donc je peux pas juger ce point).
Sinon (et c'est pas un reproche, juste un constat), ce film a clairement été fait pour un public relativement jeune. Le scénario est simpliste, y a plein de bons sentiments, et surtout seule une personne durant tout le film meurt (d'un saignement de nez, ceux qui le verront comprendront). La ville est complétement détruite, mais à chaque fois tout le monde s'en sort, ce ne sont que des dégâts matériels (la police peut se racheter toutes ses voitures j'pense). A titre de comparaison, "Batman" de Nolan, ou même le 2e volet de "Captain America" sont beaucoup plus sombre et réaliste.
Du coup, le côté un peu édulcoré est compréhensible pour le penchant familial du film, mais je me suis ennuyé du coup. Je me suis occupé en comptant les poncifs et les incohérences, mais j'ai vite perdu le compte...
Bref, vous aurez compris mon propos : film sympa pour y aller avec ses gosses, mais qui vous laissera relativement indifférent si vous vous attendez à un vrai film de super-héros.