Et si on brossait les ricains dans le sens du poil ?
Parce que oui l'idée de départ était intéressante, l'idée même du retour d'un film muet au sein même du cinéma français était alléchante.
Le résultat est assez...contradictoire. Au final, The Artist dépeint le début du muet, non pas en France, mais aux Etats-Unis.
L'histoire est d'une simplicité enfantine, en définitif, c'est plus la forme que le fond qui est ici privilégié (ce qui explique le 5).
La forme, tiens, parlons en : Qu'en dire au final ? Elle force tout de même le respect, par son audace, ses choix. Un vrai tour de force là pour le coup de la part de Hazanavicius. Un découpage parfait, un montage parfait, une musique de Ludovic Bource enchanteresse. Non la forme est certainement ce qui confère à ce film, un brin de charme.
Les acteurs aussi, parce que certes on pourra polémiquer sur Dujardin (oscarisé, aujourd'hui même), il n'empêche que ce rôle lui colle à la peau, et qu'il est tout simplement irrésistible dans ce film, au même titre que sa compagne de jeu, Bérénice Bejo.
Après de là à s'extasier devant ça...NON. Il ne s'agit pas d'un chef d'oeuvre, d'une oeuvre marquante. Ce film est simplement une représentation de ce qui AURAIT pu être un film inoubliable, si la forme ET le fond avaient été en harmonie.
Au final, il n'en reste pas moins, que c'est une oeuvre originale certes, mais qui laisse un arrière goût d'inachevé. Dommage.