Deux jours, deux films, deux pays (USA / Chine), deux mondes, deux purges. Divergente c'était attendu (on dirait presque que le film l'assume en plus...). Mais The Assassin c'était quand même moins attendu. Pluie d'éloge, une affiche qui envoyait clairement de la patate (elle est sublime cette affiche) et un prix de la mise en scène à Cannes (On sent que c'est à Cannes d'ailleurs "On s'est fait chier mais c'est beau, aller Prix de la mise en scène !).


Le prix de la mise en scène cache certainement cette histoire ennuyante au possible. Totalement décousu, le scénario de The Assassin tient à un fil aussi connu que redondant. On n'oubli évidemment pas le sermon aussi casse couille que simplet "Ta technique est irréprochable, blablabla, mais ton coeur est trop flexible"...C'est pourri dans Divergente, c'est tout aussi pourri ici. Ce n'est pas parce que la majorité du film est silencieux que ça donne plus de profondeur aux dialogues pédant et sans saveurs. Et ce n'est pas parce que c'est une Dame Blanche sans coeur qui le dit que ça gagne en sens. A la limite, le personnage qui nous tire de notre torpeur c'est le père Fouras/merlin l'enchanteur faisant des dessins sur des bonhommes en papier. Foutus chinois.


"Art Martial" ? Vraiment ? A tout cassé, le film doit culminé à 5/7 minutes grand maximum d'art martial. A partir de là, on peut dire que Spotlight est un film d'action. J'ai surtout l'impression que The Assassin est une touchette esthétique (Le mot est lâché !) vide au possible. Là où The Revenant avait au moins la décence de proposer un rythme, The Assassin est dénué de toute notion de rythme, tu te fais chier pendant 20 minutes puis ensuite le type te balance 2/3 bruits d'épées brisant l'air et hop ! Images d'oiseaux volant sur un lac brumeux illuminé de bleu, de nouveau 20 minutes, 5/6 bruits d'épées brisant l'air et hop ! Des chèvres (et une petite coupure dans la robe blanche de la dame blanche qui avait fait une sortie pédestre). La demoiselle en noire, elle, aura volée telle une ombre autour de sa proie (et ex amour, tiraillée et tout !....), tout ça pour ne rien lui faire (trop flexible tout ça tout ça ! Faible). En fait le film est excellent lors de son ouverture, du noir et blanc, peu d'informations mais on comprend tout de suite. La seule once de génie dans un océan de soupirs. Pour être honnête, y'a quelques plans super osés lors des scènes d'arts M (et pas seulement) (voir la critique de JimBo Lebowski qui rend un bel hommage au film et qui me ferait presque aimer le film !). Et, on se rend compte que ce qui est au second plan (par moment) est en fait l'action principale, etc...pour le coup c'est sacrément fort ! #fairplay #espritcoubertin
C'est peut-être poétique et ça parcours plein plein de sphère : l'art, la danse, le jeu (on joue à la balle ?), tout ça tout ça mais c'est lent (reposant à bah ça oui...) et chiant.


Prenons tout ça avec humour. Finalement faut prendre du recul et se dire que le film est juste raté, ou qu'il essaye de rappeler que la Chine a une histoire (alerte au scoooooooooop). On dirait plutôt un essaie de rendre plus compliqué le film d'art martial qu'il ne l'est, en abordant une tonne de thème super intéressant sans pour autant les approfondir.
Mais finalement, le plus facile est de résumé le film aux ronflements de mon voisin de devant qui a lâché au bout de 20 minutes. Belle performance quand même ! J'ai moi aussi somnolé (vraiment très peu, moins de 5 minutes, promis !) mais je ne ronfle pas, du coup personne ne m'a aperçu (enfin je crois) parce que j'étais caché (un peu) par mon écharpe (très douce) et de fait je bougeais moins car bien évidemment mon siège grinçait un peu quand je bougeais de la gauche vers la droite. Je sais pas trop d'où venait le problème. Voilà Voilà. Je me suis bien fait chier en tout cas !


En fait je suis presque gêné de mettre 3 quand je vois les notes de mes éclaireurs. J'ai forcé le trait volontairement, je suis aussi mauvaise langue mais on s'en fout je pense ! Puis j'ai lu le résumé détaillé mais ça change rien quand même, mais on s'en fout je pense.

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le 14 mars 2016

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Halifax

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