Bon, commençons par le commencement: les frères Coen, hein, ben... comment dire ? C'est bon du début (en 84, il a y 27 ans au moment ou j'écris ces lignes) à la fin.
Au pire, quand c'est raté (et donc juste moyen), ça reste au dessus de 80% de la production mondiale habituelle.
Il y a de nombreuses pierres précieuses dans cette couronne sertie de 15 joyaux: Fargo (grandiose), Barton Fink (superbe), No country for old men (implacable et magnifique), Le grand saut et O'Brother (jubilatoires), Miller's Crossing (tout simplement beau !), Arizona junior (foutraque) ou Sang pour sang (quel début !), bref, stop ! Ça y est, je les ai tous cités, ou presque ! Oh, puis allons-y: the Barber Intolérable cruauté ou Ladykiller, gentillets ou juste beaux, restent, on l'a dit, au dessus d'une mêlée habituelle de sorties ricaines standards.

Bon, ben voilà, c'est bien joli tout ça, mais au sommet du sommet, au nirvana, au pinacle de ce miraculeux assemblage (qu'en d'autre circonstances ou pour d'autres tâcherons on aurait appelé "carrière") il y a The Big Lebowski.

Drôle, hilarant, intelligent, féroce, cynique, décalé... bah ? combien de mots pour donner une idée de ces 117 minutes de pur génie ?
Inutile de revenir sur le duo créateur, sur l'histoire, sur la musique, sur les décors ou sur quelque aspect technique que ce soit... Nous nous contenterons de parler des personnages, et des acteurs, tous prodigieux.
Bridges, Goodman, Buscemi, Turturro, Hoffman, Julianne Moore... A chacun de ces acteurs en état de grâce, au moins une scène d'anthologie.

Jesus, "mark it zéro", "je peux prendre le tapis que je veux", la plus désopilante dispersion de cendres de l'histoire du cinéma (oui, j'ai tout vu :o), tous ces moments sont simplement inoubliables.

Bon, faut que j'arrête. Je retourne le voir. Pour la 550eme fois.

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le 12 juil. 2011

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guyness

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