How to fuck the world ?

Eclipsé par la raz-de-marrée Star Wars, The big short se vend comme un Ocean's à Wall street. A la différence que celui-ci est tiré d'une histoire vraie, à savoir la crise économique US puis mondiale de 2007. Ou comment des individus plus malins que les autres ont anticipé la crash du marché de l'immobilier et se sont enrichis en toute légalité.

The big short, c'est bien plus que cela. En effet, avec une pédagogie accessible et étonnante, l'histoire raconte avant tout ce qui a mené à cette crise mondiale en mettant en exergue la bêtise des Hommes, la corruption de tout ce beau monde. Dit comme cela, le récit risque d'être particulièrement chiant, pourtant le second degrés avec lequel on nous explique tout cela confine au génie.

Comment raconter à des pigeons comme nous les tenants et aboutissants des jeux de la bourse ? En partant du principe que nous sommes cons et plus attentif au mariage de la dernière star à la mode que par les enjeux du monde. Oui, le film nous prend volontairement pour des cons... et le résultat est déroutant, mais avec le recule nécessaire, on comprend aisément cette pratique . Un nombre incalculable de thématiques y sont abordées le tout sur ce fond de crise économique et de "big short", le metteur en scène profite de cette histoire pour tout simplement dire qu'il faudrait commencer à se poser les bonnes questions, ce qu'il fait admirablement bien.

Entre Christian Bale, Steve Carell ou Ryan Gosling et les surprenants guests, l'ensemble de la distribution communique une certaine bonne humeur quand le réalisateur, lui, traite ses violentes thématiques avec brio. Un mélange réussit.