La bonne surprise quand Annabelle n'est pas là

NO SPOIL


Annabelle, c'est la grosse bouse qu'on a eu il y a un certain temps (je ne sais même plus quand)) avec de gros moyens, beaucoup d'ambitions et tant de retour négatif... Une grosse merde, entre autre.
The Boy, c'était le film qui s'apparentait au gros remake avec la poupée hantée et les événements paranormaux. Sauf que, The Boy, c'est une grosse et très agréable surprise pour moi.


Mais il vaut quoi, ce film ?



Scénario



The Boy, sorti en ce début 2016 et réalisé par William Brent Bell, raconte l'histoire de Greta, une jeune fille environnant la trentaine, américaine, qui fuit son petit copain violent en Angleterre (lui ayant causé une fausse couche). Pour ne pas se retrouver à la rue, refusant de retourner en Amérique où sa famille se fait harceler par le petit copain Coll, elle accepte le premier travail qui la loge et la nourrit : baby-sitteur en pleine campagne anglaise. Mais ce n'est pas un enfant ordinaire qu'elle devra garder le temps de quelques mois, pendant l'absence des parents, c'est une poupée. Une poupée de porcelaine livide, les yeux bien trop humains, la peau bien trop cireuse. Ces parents, sûrement octogénaire, s'occupent de la poupée depuis la mort de leur fils dans un incendie comme d'un véritable enfant. Ils lui parlent, le nourrissent, l'habillent, le couchent et lui font des cours à la maison avec un emploi du temps très précis. Lorsqu'ils s'en vont et laissent leur enfant, Brams, Greta va commencer à se sentir observer par la poupée qui ne cesse de changer de position. Ne pas suivre l'emploi du temps et les règles semble fâcher la poupée de porcelaine...



Point de vue réalisation ##



C'est beau, franchement beau. Les plans sont vraiment réfléchis et la lumière très maîtrisée. On n'est pas dans la caricature de la grande maison hantée, mais la maison du film (d'où le personnage principal ne sort jamais d'ailleurs) reste très belle de l'intérieur, avec des dédales qu'on aime regarder. Je pourrais donner en défaut son aperçu extérieur, animation 3D numérique très pâte à modeler particulièrement urticante. Dommage.
Les acteurs jouent bien, franchement, avec une justesse infime, bien que le personnage de Greta soit parfois dans une certaine exagération, légère mais visible. Les personnages en eut même peuvent ne pas être assez développé, mais juste assez pour qu'on s’intéresse à eux.
Je pourrais également citer, bien que les plans et la mise en scène soient beaux, l'utilisation abusive de ralentis (je pense principalement à la scène de la salle de bain). Oui, c'est jolie un collier qui tombe au ralentis, mais c'est chiant, et ça sert à rien.



Point de vue scénarisation



Le scénario de base n'a rien d'extraordinaire mais il est si bien traité qu'on veut bien se prêter au jeu. On regarde le film avec jubilation, on veut comprendre, tout comprendre. D'où vient la poupée, qui est réellement Brams ? On se pose des questions, on ne répond que partiellement aux plus essentielles mais une reste bien là : comment est apparu cette poupée, un esprit l'habite-t-elle réellement ?
Tout le long, les questions perdurent puis, dans un final d'un vingtaine de minutes, tout explose avec un twist auquel personne ne s'attend. c'est grandiose, peut-être pas révolutionnaire dans le monde du cinéma, mais c'est beau. Le film fait pas mal de clin d’œil à d'autre film, outre Annabelle et sa poupée en carton-pâte pleine de sang (Brams, la poupée toute blanche et très humaine est bien plus effrayante), notamment Myers (Halloween) et Freddy (Les Griffes de la Nuit), mais bien d'autre.
Le film a une réelle atmosphère terrifiante qui nous donne envie de continuer, ce qui fait de lui un film d'horreur ne se résume pas à des screamers consécutifs. On n'échappera pas au cliché du screamer face caméra ou de la scène dans le grenier mais ça n’entachera pas le film pour autant.



En conclusion



Mis à part le fait que j'apprends à faire des critiques un peu plus courtes qu'à l'accoutumé ? Allez voir The Boy, regardez-le, seul ou entre amis, il promet un bon divertissement comme ils sont rares dans le cinéma d'horreur aujourd'hui.

leaneadelaide
7
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le 12 juil. 2016

Critique lue 276 fois

L'Ours Kodiak

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