J'ai du passer à côté et n'y ai vu qu'un ego-trip consciencieux. Gallo et son beau regard bleu, Gallo et ses mèches tombantes, Gallo et son image dans les miroirs des salles de bains anonymes du New Hampshire, d'Ohio, de Californie, Gallo et ses ablutions, Gallo et sa moto, Gallo et sa douleur, nu dans la crevasse de son coeur, Gallo et son incommunicabilité, Gallo et ses tentatives d'aimer, Gallo et sa prostration, Gallo a du mal à faire face, Gallo et ses pleurs, Gallo à fleur de peau, Gallo et sa bite. N'en jetez plus! Par le menu déroulant, cela nous donne un road movie hiératique épuisant les figures suivantes : l'homme perclus (le bel oxymore puisque Gallo souffre et est fermé entièrement mais ne cesse de se déplacer), les états-unis vides mais mobiles vus à travers un pare-brise, la pipe (une vilaine scène de fellation "fantasmée" qui fit scandale à sa sortie). Je comprend la démarche... On ne peut lui reprocher de s'en écarter. Je comprend aussi le geste qui tient la même note tout du long. Une note qui n'a pas trouvé de résonance de mon côté.