Quand j'ai vu le sigle de la WWE, j'ai eu grand-peur. Je me suis dit : "encore un film d'action moisi avec un catcheur moisi". En fait, non. C'est un thriller dans la lignée de Phone Game et Cellular. C'est censé nous accrocher à notre fauteuil. Ça le fait dans la première partie du film. Mais pas grâce à Halle Berry. C'est marqué dans le manuel. Elle ne doit pas s'impliquer émotionnellement ? Elle le fait.
Elle devient formatrice en récompense suite à cette probante expérience et continue de dire tout et son contraire. La traque du kidnappeur est plus efficace. Mais là aussi, ce n'est pas grâce à la police mais plutôt grâce ou à cause de l'attitude du tueur glaçante. On se demande quand tout ça va s'arrêter, comment, et s'il aura le temps de commettre un dernier meurtre.
Las. Le final grotesque bascule dans l'auto-justice. Parce que c'est vrai que c'est plus intelligent de se mettre au niveau de l'assassin, de jouer les bourreaux, au lieu de laisser la justice décider de son sort. C'est-à-dire probablement, de le laisser moisir en prison jusqu'à ce qu'il devienne fou. Après, c'est difficile de dire comment on réagira dans telle ou telle situation. Avec l'adrénaline, la peur, l'urgence, la vitesse où vont les choses. Mais une fois les crédits de fin apparaissant à l'écran, il y a quand même un goût amer dans la bouche.