Tout le monde veut devenir un cat...

Tout d'abord lançons cette petite musique :

http://www.dailymotion.com/video/x43nuw_les-aristochats-tout-le-monde-veut_shortfilms

The Cat, qu'est-ce que c'est ?

Tout d'abord The Cat se veut un film épouvante horreur, on y trouve une claustrophobe amoureuse des chats qui va devoir adopter le chat d'une dame défunte. Partant de ce pitch pas très engageant et tenant plus de Disney que de Hammer Films Production, on nous dépeint le meurtre par arme à chat.

A partir de là tous les clichés du veux film des années 90, plus aussi décomplexé qu'avant et beaucoup moins imaginatif qu'après, vont se succéder : le chat méchant, la femme en suffocation, la pauvre fille en prise avec ses démons intérieurs, le crétin décérébré, la greluche égocentrique, rien ne sera épargné dans l'étalage des codes du genre qui se déroule avec l'originalité d'un épisode de third time d'une chaine à petit budget mettons... du câble. Bref, c'est périmé, usé, rouillé, et sans originalité.

Du coup comment sont les personnages ?

Comme on peut s'en douter les acteurs ne font pas dans l'actor studio, j'ai vu bien pire, et ma tradition de films crétins du dimanche feraient passer les acteurs pour des comédiens du théâtre national (équivalent coréen de la comédie-française), mais considérant que j'ai dû voir le film en version française et non en version originale sous-titrée, je vais me contenter de considérer que les doubleurs ont fait du mieux qu'ils pouvaient avec la qualité du film, j'accepterai même de passer sur les voix mal choisies des doubleurs "cheap is cheap". Quant au jeu des acteurs, j'ai vu bien pire, mais il n'y a rien à remarquer, c'est du téléfilm, pas du grand art, en fait c'est un peu triste de constater que les plus expressifs des acteurs, ce sont les chats.

Mais les chats, internet nous l'a apprit, ils sont mignons, non ?

Un chat avec des envies de meurtres et un gout pour le sang en général reste un chat, c'est mignon d'ailleurs face à l'absence totale d'expression des acteurs, le chat peut paraitre apeuré, intrigué, étonné, en colère, ou alors sérieusement psychopathe, et ça c'est moche. Et l'esprit de la fille chat ne rattrape pas grand chose, sorte de cliché ressorti des placards et remis au gout du jour sans aucun talent, on se retrouve avec une seule vision de l'horreur : la fille qui apparait, et qui repart, on voit tout, on ne craint rien, autant dire qu'on a affaire à du coca éventé.

Justement, c'est moche comment ?

L'image est moche. Un téléfilm sans intérêt de ce point de vue là. Les jeux d'ombres sont ratés, les reflets mal faits, les cadrages maladroits surtout sur les scènes d'effrois bref, rien à retenir de ce coté là. Juste un point sur les effets sonores aussi vieillis que le reste, on a droit à plusieurs reprises à une voix de répondeur téléphonique pour nous traduire les phrases écrites en coréen.

Mais alors quoi retenir de ce film ?

Étrangement le résultat final est regardable, pas génial, plutôt fade, et atrocement répétitif, avec toujours ce schéma : la petite fille, une atrocité envers les chats, puis à nouveau la fille, et les chats, et ainsi de suite. Ce n'est pas mauvais en soit, ça a juste 15 ans de retard, et malgré 1h40 de films impossible de ne pas passer par des raccourcis pour faire avancer l'histoire faute de cohérence. En bref, un film facile, paresseux, pas dénué d’intérêt, mais très largement dispensable.

Donc d'après les aristochats : c'est un chat, pas un cat !