Si vous voulez rester persuadés que vous n'aurez jamais des envies de meurtre, ne regardez pas ce fi
Na Hong-Jin est probablement le pire bâtard, le dernier fils de pute sans âme que la Terre ait porté.
Réussir à faire un thriller où l'on retient tellement son souffle, avec une intrigue haletante et des courses-poursuites géniales, et pourtant où l'on voudrait à la fois buter soi-même le suspect, le réalisateur et une gamine de 7 ans, moi j'dis faut vraiment être l'ordure la plus irrécupérable de la planète.
The chaser c'est aussi à la fois la scène de meurtre la plus atroce que j'aie eu l'occasion de voir, je pense, ainsi que la scène de meurtre la plus trash, alors qu'on ne voit pas grand-chose dans les deux, au fond.
Mon seul petit reproche, hormis que par moments vous vous sentirez davantage animal qu'humain, c'est le manque de lisibilité des corps à corps.
Tout le reste symbolise l'amour de plus en plus immodéré que je porte au cinéma sud-coréen.
Des prises de vue somptueuses, de nuit qui plus est, et ces personnages toujours à la limite.
D'habitude c'est plutôt entre gravité et humour, ici c'est un ex-flic nageant entre deux eaux, un peu une version moderne de ces icônes américaines des années 80, le mec borderline qui a les couilles de faire ce que le système interdit aux autres.
La subtilité d'écriture de certains personnages contraste avec l'ultra-violence du film, et l'ensemble tisse une œuvre puissante, dure et difficile à définir, mais qui remue les tripes comme rarement les films occidentaux y parviennent, quoi qu'on en dise.
Je conseille de ne prendre aucun repas pendant le film, et de prévoir autre chose à voir après.
Mais c'est un bijou.
(n'empêche que Na Hong-Jin est l'enculé le plus détestable qui soit)
10 commentaires