Nous sommes Big Brother

Ou 1984 transposé en 2084.
Dans un futur proche, la société The Circle trône en maître des réseaux sociaux et des télécoms.
Mae, jeune salariée de l'entreprise, en devient petit à petit la mascotte, la porte-parole naïve.

Comme dit par d'autres internautes critiques sur le site, le scénario est malheureusement léger et on sait que le Cercle va progressivement se refermer sur ses utilisateurs émerveillés.

Ce n'est pas tant les rebondissements qui sont ici intéressants, mais le principe-même de porter un regard critique sur les nouvelles technologies de l'information de notre temps.

On assiste horrifié à la manoeuvre publicitaire et aux discours percutants mais dangereux du PDG, super-Zuckerberg en puissance : partager toute votre vie à autrui, connu et inconnu, pour enrichir la connaissance générale. Toute votre existence intéresse le voisin qui lui-même vous enverra des photos et vidéos de ses moindres faits et gestes et pensées plus ou moins superficielles.
Le principe de l'information partagée est exploré dans toutes les directions : faire sa propre justice qui mène au drame.

La réflexion est malheureusement peu poussée dans le long-métrage, mais après tout, est-ce gênant ?
Le message passé l'est simplement.

Les acteurs quant à eux sont honnêtes mais malheureusement sous-exploités par rapport à ce que chacun peut faire individuellement.
La manière de filmer et mettre en scène est aussi simple et ne cherche pas à faire dans l'originalité.

On passe tout de même un bon moment, avec une réflexion à contre-courant sur les médias d'aujourd'hui.

Divertissant et appuyant les thèses pessimistes sur les dérives de nos chers réseaux.