Deux voleurs d'élite préparent le casse d'une joaillerie où ils comptent dérober deux oeufs de Fabergé."The code" appartient à la longue lignée des films de cambriolages,et plus particulièrement à la veine des "films de hold-ups impossibles à exécuter mais qu'on réussit quand même".D'ailleurs,les auteurs ne s'en cachent pas et vont jusqu'à citer carrément dans un dialogue le "Topkapi" de Jules Dassin,grand classique du genre.Mais là,on est très en-dessous de cette référence.Le film n'est pas déshonorant,c'est correctement fait techniquement,mais n'a rien d'enthousiasmant non plus.L'intrigue se traîne et est inutilement emberlificotée,entre la préparation scientifique du casse et les manipulations incessantes de personnages qui jouent tous à "qui va baiser qui",le tout nageant dans les incohérences et les invraisemblances.Les deux truands sont de véritables génies,capables de déjouer les systèmes de sécurité les plus performants et de trouver des failles dans la surveillance la plus étroite.D'autre part,ils disposent de vastes locaux et d'un matériel ultra-performant,au point qu'on se demande quel besoin ils ont de jouer les criminels,alors qu'il leur suffirait de revendre toute cette quincaillerie pour être pleins aux as.Quant à savoir qui tire réellement les ficelles,il est vite évident qu'il s'agit du vieux truand Ripley,ce que confirme la rencontre avec le caïd russe quand il a enlevé Alexandra,scène qui sent le bidonnage à plein nez.Les scènes finales,avec leur lot de rebondissements et de surprises,relèvent un peu le niveau d'ensemble.C'est signé Mimi Leder,réalisatrice autrefois plus inspirée quand elle faisait dans le film d'action,"Le pacificateur",ou dans le film catastrophe,"Deep impact",des oeuvres pas extraordinaires mais relativement agréables.Côté casting,on a droit à un duo de stars fanées,Morgan Freeman et Antonio Banderas.Ce n'est peut-être pas par hasard que Freeman se nomme ici Ripley,comme l'anti-héros de Patricia Highsmith.Banderas,lui,hérite bizarrement d'un personnage en tous points semblable à celui qu'il interprétait l'année précédente dans "Mon espion préféré".Parmi les seconds rôles,on retrouve un autre vieux de la vieille,c'est plus un film c'est un hospice,en la personne de Robert Forster,qui parait encore plus fatigué que le flic au bout du rouleau qu'il incarne.Radha Mitchell ne convainc guère en avocate russe,mais quelle bombe!Et puis,il y a le parrain slave,et qui c'est-y qui s'y colle?Comme d'habitude l'inévitable Rade Serbezidja bien sûr!