The Collector : c’est l’histoire d’un mec qui aime le latex, les fouets et les cadavres.

Commençons par le commencement.. The Collector est doté d’un scénario relativement simple mais efficace : Arkin, petit cambrioleur ayant un urgent besoin d’argent, s’introduit par effraction dans la maison de son patron. Il regrette rapidement son acte, en effet, il n’est pas le seul à s’être introduit dans la demeure ce soir-là… Un tueur en série s’occupe déjà de la famille au sous-sol et il s’est bien amusé à piéger la maison du sol au plafond. Arkin doit trouver un moyen de s’échapper, et vite..!

Je vous l’accorde, rien de très original mais ça fonctionne. Puis le côté arroseur arrosé me plaît bien, je suis un peu sadique, j’adore quand les beaux-gosses souffrent ! Dans un premier temps, Arkin évite chaque piège, agile et réfléchi, il calcule chacun de ses mouvements. Tout commence à merder lorsqu’un frisson héroïque l’envahit et qu’il décide de sauver la famille entière alors que toute personne normale aurait pris ses jambes à son cou. Non mais sérieusement, mec, on parle d’un tueur en série qui séquestre des gens, t’as vraiment envie d’assister à ça, voir même de le subir ? Tel Grumpy Cat, je dis NO.

Le côté héroïque d’Arkin m’a vraiment agacée, plus d’une fois je me surprise à râler « MAIS NON N’Y VA PAS ! », son comportement est clairement illogique. Tu es un cambrioleur, pas un enfant de cœur : sauve ton cul. Hormis ce point, les acteurs sont relativement bons et c’est chouette de voir Josh Stewart dans un véritable rôle ( le pauvre était riz cantonnais -ne me remerciez pas- aux rôles nuls de séries Z ). Concernant le serial killer, il s’agit d’un sociopathe pur et dur : il est sans pitié. On ne connait pas ses motivations, ni comment il choisit ses victimes, ça change un peu de l’assassin pervers qui agit par vengeance. L’apparence du tueur est également bien pensée : camouflé sous son masque SM, on ne distingue que son regard noir si difficile à cerner. Il n’a pas d’identité propre, aucun signe distinctif si bien qu’il pourrait s’agir de n’importe. La seule information livrée à propos de ce tueur est le fait qu’il « collectionne » les êtres humains.. En effet, ce dernier kidnappe des personnes au hasard afin de les tester : il ne gardera en vie que les spécimens intéressants, il tuera les autres

L’ambiance du film est particulière, il s’agit d’un huit clos. On se retrouve bouclés une maison piégée en compagnie d’Arkin et très vite, on a peur. Oui, on a peur de se faire chier mais en fait.. non. Il n’y a pas un seul moment où le rythme se relâche, tous les évènements s’enchaînent à le perfection.

En résumé, un bon petit film d’horreur avec de cool clins d’œil aux films de genre : une maison digne d’un Massacre à la Tronçonneuse, des pièges tout droit sortis de Saw ( il s’agit du même réalisateur.. ), un ensemble rappelant Maman j’ai Raté l’Avion qui aurait copulé avec 3615 Père Noël et surtout une fin qui laisse présager une suite..

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